Il n’y a pas d’accord entre les parties aujourd’hui. Les discussions n’ont pas abouti. Il n’y a pas de montages d’accord pour réparer le marché maintenant » a affirmé Pierre Louette, directeur général adjoint d’Orange, tout en assurant que l’opérateur « explorait de toute façon toutes les possibilités depuis des semaines », en marge d’une conférence organisée par Les Echos.
Le dirigeant d’Orange a fait une allusion directe à l’annonce de fin des négociations entre Bouygues Telecom et l’opérateur historique en vue d’un rapprochement.
La veille, Olivier Roussat, le PDG de la filiale télécom de Bouygues avait surpris son monde en affirmant que « les discussions n’avaient pas abouti », à propos des négociations entamées succesivement avec Iliad puis avec Orange, après l’échec de sa reprise de SFR. Il s’exprimait à la suite de la présentation d’un plan de restructuration par Bouygues Telecom conduisant à 1516 suppressions de postes.
Orange pourrait-il finalement racheter Bouygues Telecom en cash ?
L’annonce de la fin de ces négociations laisse toutefois le champ libre à toutes les interprétations. Pour certains, il n’est pas certain que les discussions soient définitivement closes comme le laisse entendre Orange.
Pierre Louette a précisé que si Orange « regardait quoique ce soit dans l’avenir, ce serait toujours guidé par un souci de création de valeur. Si on ne trouve pas dans des discussions exploratoires ces conditions là, il n’y aura pas de deal ».
Selon Les Echos, Stéphane Richard envisagerait de racheter Bouygues Telecom en cash, avec l’aide d’un autre opérateur télécoms, Iliad, fortement intéressé par le réseau et les fréquences de la filiale de Bouygues.
Cette cession éventuellement à Free ne suffirait pas probablement pour satisfaire aux exigences des autorités de la concurrence (française et européenne) en cas de rachat. Orange, s’il se paie Bouygues, pourrait être contraint de céder en plus une partie de sa clientèle fixe ou mobile.
A.Montebourg suggère à Free et Bouygues de s’entendre.
Le plan de transformation de Bouygues Telecom, avec son cortège de 1500 suppressions de postes et une relance commerciale sur les réseaux fixes haut débit, peut aussi être vu comme une stratégie à double détente.
Redresser l’entreprise dans un premier temps pour qu’elle reprenne de la valeur et être éventuellement vendue à bon prix, fait partie des scénarios envisageables.
Suivant de près l’évolution des dernières heures, Arnaud Montebourg a rappelé qu’il était favorable à un retour à 3 opérateurs. Il a toutefois assuré qu’il « laissait le soin aux dirigeants d’entreprise de discuter le pour et le contre ». « Il est loisible à Free et Bouygues de s’entendre enfin, au lieu de se détruire » a t-il ajouté.
Sans prétendre jouer les « marieurs », le ministre réintroduit Iliad, qui se place en position d’attente, fort de ses excellents résultats commerciaux dans le fixe et le mobile. Xavier Niel continue de mener sa stratégie en solo mais semble en mesure de tirer son épingle du jeu, quel que soit le scénario…
Lire aussi :
– Bouygues Telecom en mode survie avec 1516 suppressions de postes (publié le 11 juin 2014)
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