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Télécoms-médecine, une double compétence de choc

Un nouveau pas vient d’être franchi entre l’informatique et le médical ! Désormais, les diplômés de Télécom Paris et de l’ENST Bretagne pourront s’inscrire directement en deuxième cycle d’études médicales, odontologiques ou
pharmaceutiques !

Jusqu’à présent, ces ingénieurs devaient tout bonnement commencer par le premier cycle, comme tout le monde. Mais voilà, une dérogation vient d’être émise. Le ministère de la Jeunesse, de l’Education nationale et de la Recherche y
trouve un intérêt : éviter, cette fois, de décourager de jeunes ingénieurs dont la vocation à la médecine s’est déclarée sur le tard. Aujourd’hui, il est vrai, la pénurie s’annonce davantage chez les médecins que chez les informaticiens !
C’est dire comme la roue tourne.A la fin des années 1990, tout était mis en ?”uvre pour encourager les biologistes, voire les étudiants en médecine éconduits, à se former à l’informatique afin d’intégrer des sociétés de services. Maintenant, c’est
l’opposé ! Mais avec peut-être davantage de discernement.En effet, l’alliance de l’informatique et du médical ne cesse de s’intensifier. On pourra bientôt dire qu’il n’y aura plus de médecine sans informatique tant les technologies de l’information s’insèrent à tous les niveaux : à celui
des outils et de la recherche, bien sûr, mais aussi dans tous les processus de soins qui tendent à aboutir à la fameuse gestion du dossier patient. C’est d’ailleurs l’un des objectifs du programme de modernisation Hôpital 2007.On comprend, dans ces conditions, que l’Etat soit prêt à faciliter la conversion d’ingénieurs télécoms attirés par la médecine. C’est du pain béni ! Avec leur double cursus éprouvé, ils sauront appréhender l’ensemble des problèmes.
Car celui-ci va évidemment au-delà des formations déjà proposées. Telle celle, par exemple, d’un DEA d’informatique médicale et des technologies de la communication, qui à Paris, mélange médecins et informaticiens.En tout cas, on ne peut qu’admirer ces étudiants que la longueur d’études difficiles ne rebute pas. Mais, n’en doutons pas, une belle carrière les attend ! Ceux-là, au moins, ne subiront pas le retournement de conjoncture dont sont
victimes aujourd’hui trop d’informaticiens, à l’origine biologistes convertis en toute hâte.* Rédactrice en chef adjointe de 01 InformatiqueProchaine chronique le lundi 15 mars

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Anne-Françoise Marès*