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Télécoms : les écarts mondiaux tendent à se réduire

A l’heure où les télécoms sont en voie d’essoufflement dans les pays développés, l’Union internationale des télécommunications (UIT) dresse un panorama(*) contrasté du secteur à l’échelle…

A l’heure où les télécoms sont en voie d’essoufflement dans les pays développés, l’Union internationale des télécommunications (UIT) dresse un panorama(*) contrasté du secteur à l’échelle mondiale. En dix ans, la pénétration du téléphone (fixe et mobile) est passée de 49 % à 121,1 % dans les pays développés, de 3,3 % à 18,7 % dans les pays émergents, et de 0,3 % à 1,1 % dans les pays les moins avancés (PMA). Si l’écart se réduit entre les pays développés et les pays émergents, en revanche, il se creuse nettement entre les pays développés et les PMA. De plus, la “fracture numérique” a évolué en dix ans.

Qualité inégale des réseaux

La majorité des pays dispose, aujourd’hui, d’accès aux nouvelles technologies, mais la qualité des réseaux varie nettement. Pour remédier à ce fossé Nord-Sud, “un partenariat entre les pouvoirs publics, les organismes de développement et le secteur privé” pourrait être une solution, estime l’UIT. La réalité est tout autre aujourd’hui puisque, début 2002, nettement plus de la moitié (85 %) des pays ont privatisé, en totalité ou partiellement, leur opérateur historique.Avec plus d’1 milliard d’abonnés en 2001, les communications mobiles s’apprêtent à constituer le plus grand réseau en nombre d’utilisateurs, supplantant ainsi les réseaux à lignes fixes. En 1991, 1 % des habitants possédaient un terminal mobile, tandis qu’un tiers des pays disposait d’un réseau mobile. Fin 2001, plus de 90 % des pays détenaient un réseau et un habitant sur six possédait un terminal. Dans près de 100 pays, les abonnés au téléphone mobile étaient plus nombreux que ceux au téléphone fixe.Les PMA connaissent une tendance identique. Fin 2001, 22 des 49 PMA comptaient plus d’abonnés aux services mobiles qu’au service fixe. Les PMA ont en effet enregistré le plus fort taux de croissance dans la téléphonie mobile en 2001, alors que les pays développés connaissaient leur premier ralentissement dans ce secteur.(*) World telecommunication development report, Union internationale des télécommunications, mars 2002, 180 pages, 68 euros.

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Sandra Salcioli