C’est un changement radical de position du Royaume-Uni : alors que le pays marquait une défiance bien moindre que d’autres pays aux équipements télécoms de Huawei, la firme chinoise serait bientôt bannie dans le réseau britannique. Si Boris Johnson devait initialement annoncer un plan visant à réduire à 35% la part d’équipement en provenance du chinois Huawei, cette part passerait finalement… à zéro.
Face à la fronde de ses propres députés conservateurs sur le sujet de la limite à 35%, le Premier ministre britannique fait donc machine arrière et présente l’une des lignes politiques les plus dures face à Huawei. Une position qui devrait irriter Pékin qui voyait pourtant dans le Royaume-Uni post-Brexit un partenaire de poids et « non aligné ».
Il y a pourtant ici bel et bien un alignement sur la position américaine. Le gouvernement Trump n’a de cesse de s’en prendre à Huawei, qu’il s’agisse des équipements télécom ou des appareils grand public comme les smartphones – les terminaux Huawei du monde entier sont privés des services Google depuis l’an dernier à la suite d’une décision gouvernementale américaine.
Outre cet alignement avec son « grand » ami, il s’agit aussi d’une défiance de toute dépendance vis-à-vis de Pékin. Un des députés conservateurs et leader des frondeurs, Iain Duncan Smith affirmait au Guardian que ce changement de position du gouvernement « est une très bonne nouvelle et j’espère et je crois qu’il s’agira d’une révision complète et en profondeur de notre dangereuse dépendance à la Chine ». Un sentiment que la crise du SARS-CoV-2 a sans nul doute exacerbé, Pékin étant accusé d’avoir menti à de nombreuses reprises sur la situation.
Source : The Guardian
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