Le président de l’autorité de régulation des télécoms (Arcep), Jean-Ludovic Silicani, a dénoncé par avance les effets pervers d’une éventuelle concentration des opérateurs télécoms français.
Lors de la cérémonie des voeux 2014 de l’Arcep, il a déclaré, sans ambages, qu’une telle fusion entre deux acteurs impliquerait des pertes d’emploi et une hausse des tarifs. Le régulateur faisait allusion aux rumeurs de rapprochement entre opérateurs mobiles, induites par l’hyperconcurrence et la baisse des marges, déclenchée par l’arrivée de Free.
Au cas où un tel scénario de fusion se produirait, « Il conduirait probablement à une hausse des prix rapide, comme cela a été le cas en Autriche en un trimestre. Le passage de 4 à 3 opérateurs mobiles, fin 2013, dans ce pays a fait augmenter les prix de près de 10% » a-t-il affirmé.
Une autre effet pervers d’une concentration entre opérateurs est la suppressions d’emploi. « C’est la face cachée du modèle américain qui, en 10 ans et après de multiples concentrations, a détruit 500 000 emplois dans le secteur ».
A contrario, « la mutualisation des réseaux constitue une voie beaucoup plus appropriée que la concentration des opérateurs, pour améliorer l’efficacité d’ensemble du marché », selon Jean-Ludovic Silicani. Le régulateur évoquait, ici, le projet de mutualisation de leurs réseaux mobiles, entre SFR et Bouygues Telecom.
Ces deux opérateurs doivent présenter, vendredi 31 janvier prochain, à leur conseil d’administration, cet accord, unique en France. Celui-ci sera, ensuite, examiné à la loupe par l’Arcep et l’Autorité de la concurrence avant d’être validé.
Retrouvez l’intervention vidéo du président de l’Arcep, Jean-Ludovic Silacini
Retrouvez le discours de Fleur Pellerin à l’occasion des voeux de l’Arcep.
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