Certains élus locaux craignent que l’essor du VDSL 2, testé en aquitaine, freine l’essor de la fibre optique en France. L’influent président de l’Avicca (association des villes et collectivités pour les communications électroniques et l’audiovisuel), Yves Rome, sénateur PS, tire à boulets rouges sur la technologie VDSL 2.
Selon l’élu, « la surenchère d’annonces du type jusqu’à 100 Mbits/s, sans indication des performances réelles de la ligne, va s’intensifier avec la concurrence sur le VDSL2 et obscurcir davantage encore les choix du consomateur ». Il va même jusqu’à demander, à l’Arcep, des outils de mesures effectives des débits.
Cette technologie, testée en Aquitaine, doit être déployée dans toute la France à la fin 2013. Elle présente l’atout d’utiliser, comme l’ADSL, le réseau téléphonique existant en apportant jusqu’à 100 MBits/s en téléchargement. Même si son déploiement est assorti de contraintes (ligne inférieure à 1 km, raccordement direct de l’abonné).
Environ 16 % des abonnés éligibles au VDSL 2
Si environ 16 % des abonnés sont éligibles au VDSL 2, grâce à des lignes courtes sur le réseau historique en cuivre, l’élu estime défend « ceux qui rament pour accéder aux services d’aujourd’hui et qui n’auront aucune amélioration ».
En filigrane, le sénateur PS exprime la crainte d’un ralentissement des investissements des opérateurs dans le déploiement du réseau fibre optique sur la France. « L’aménagement numérique ne doit pas oublier l’objectif : construire le réseau qui amènera, pour tous, les services pour les trente prochaines années ».
Sa position abonde dans le sens du gouvernement qui a créé récemment une mission destinée à évaluer les modalités d’extinction de la boucle locale cuivre (le bon vieux câble téléphonique !).
Lire aussi :
– Fibre optique : le gouvernement lance une mission pour débrancher l’ADSL (publié le 21 juin 2013)
– Haut débit : le VDSL 2 validé sous conditions pour les opérateurs (publié le 27 avril 2013)
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