Fondé jusque-là sur la notion de spécialisation ?” comme dans la plupart des écoles d’ingénieurs ?”, le cursus de Télécom Paris a été complètement revu à la rentrée. Après une année de tronc commun, les étudiants conçoivent eux-mêmes les deux années qui suivent. Ils doivent choisir, pour cela, parmi les modules de formation issus des anciens cours refondus par les professeurs. Une dizaine de ces “briques”, sur un total de soixante-quinze, doivent permettre à chacun des élèves de suivre l’enseignement qui lui correspond le mieux et de lui donner la coloration qui l’intéresse.“Il n’existera plus de cursus spécifiques aux deuxième et troisième années : les étudiants seront mélangés, sans distinction, commente le directeur Marc Peyrade. C’est aussi la fin de la notion traditionnelle d’excellence et de l’hyperspécialisation”, ajoute-t-il. Tout en gardant ses cours techniques, Télécom Paris consacre trois cinquièmes de ces briques à l’entrepreneuriat, au management, à la finance, à l’économie, à la gestion, etc. “Il y a également moins de cours qu’avant et plus de projets : les étudiants doivent prendre au moins 30 % de briques consacrés à ces derniers, et y travailler en équipe”.
Une formation à vocation internationale
Les changements s’appliquent aux deux cursus de l’école : celui, standard, à Paris et celui de Sophia-Antipolis, à l’institut Eurécom. Créée par Télécom Paris et l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), cette structure privée délivre des enseignements centrés sur les communications (mobiles, multimédias, d’entreprise). Sa vocation est internationale (60 % des cours sont en anglais).La scolarité dure dix-huit mois. Les étudiants doivent donc interrompre la première année, commencée dans leur école d’origine. “Un système bâtard”, admet Ulrich Finger, directeur d’Eurécom. A partir de 2003, le diplôme se préparera en deux ans, dont le premier à Télécom Paris ou à l’EPFL. La formation reprendra le système des briques qui seront ventilées en sept filières. Selon les briques choisies, les étudiants pourront se façonner un profil de chercheur, d’architecte ou d’entrepreneur.
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