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Telecom Italia veut brancher une centaine de villes d’ici à la fin 2005

L’opérateur italien a fait jeudi 14 avril un point sur ses ambitions en France, suite au rachat de Tiscali France. Il vise une couverture de 46 % du territoire et devrait investir 350 millions d’euros d’ici à
2007.

Augmenter le nombre d’abonnés, accélérer le dégroupage, être présent un peu partout sur le territoire. Les ambitions de Telecom Italia en France, exposées jeudi 14 avril lors d’une conférence de presse, n’ont rien de
révolutionnaire, mais elles s’appuient sur le
rachat de Libertysurf, le nom de la structure chapeautant Tiscali France. L’opération, d’un montant de 266 millions d’euros, sera suivie d’un investissement de 350 millions
en France, de mi-2005 à 2007.Disposant jusque-là d’un réseau propriétaire de 7,5 millions de lignes sur huit villes, Telecom Italia table sur 15,5 millions de lignes et une centaine de villes couvertes à la fin de l’année ou début 2006. L’opérateur
passerait ainsi de 22 % à 46 % de couverture du territoire français.Avant le rachat, Telecom Italia comptabilisait 40 000 abonnés au haut-débit, dont 25 000 en dégroupage total. Avec Tiscali, ce sont 344 000 abonnés à l’Internet rapide qui s’ajoutent (ce chiffre datant de fin
2004). Si son objectif est d’accélérer le dégroupage total, Telecom Italia en a profité pour épingler la lenteur du processus en France. ‘ En Italie, si nous ne garantissons pas en sept jours le dégroupage de lignes pour nos
concurrents, nous avons des pénalités,
rappelle Riccardo Ruggiero, administrateur délégué de Telecom Italia. En France, on n’a rien de ce genre. ‘ Le dirigeant en a appelé à l’Autorité de régulations des
télécommunications et à France Télécom pour la mise en place de garanties des conditions d’accès aux lignes.

Pas de plan social pour l’instant

Voilà pour le plan d’action. Ensuite, la méthode. Riccardo Ruggiero l’a affirmé plusieurs fois, le management actuel de Tiscali France reste en place pour l’instant. ‘ Nous n’avons aucun plan social en tête, pour
faire face au développement à venir, nous avons besoin de tout le monde ‘,
a-t-il ajouté. Une manière d’apaiser les esprits quand on sait que depuis le début de l’année, les salariés et les partenaires sociaux de Tiscali
France vivent avec la certitude d’un plan social à l’horizon.Ce statu quo annoncé par Telecom Italia a en tout cas une bonne raison d’être : les procédures de rachat ne sont pas totalement bouclées. Au moins jusqu’à la fin mai, donc, rien ne bougera.Même politique pour la gestion des marques et des divers produits des deux opérateurs. L’intégration des deux portails et des deux gammes sont prévues, mais d’Alice ou de Tiscali, Telecom Italia n’a officiellement pas encore décidé quel
nom il gardera. Même si Riccardo Ruggiero a reconnu que la force du portail Alice était
‘ bien en-dessous de celle du portail Libertysurf ‘.
Les ajustements à venir en matière de publicité et de
marketing sont en tout cas prévus et budgetés, à 150 millions deuros.

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Arnaud Devillard