La SEC était jusqu’ici un conglomérat de sept sociétés paneuropéennes, présentes principalement aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, en Allemagne, en Suisse, en Autriche, en France, en Italie, au Luxembourg et au Liechtenstein. On y trouvait :- Tele2 Europe, opérateur de téléphonie filaire longue distance, nationale et internationale, actif dans les pays cités plus haut, à l’exception du Royaume-Uni. La filiale britannique Tele2 UK Wireless Network fait en effet exception en ne proposant que des services de boucles locales radio dans la bande de fréquence 3,6 – 4,2 GHz (interconnexion Ethernet et accès Internet hauts débits) ;- Everyday.com, qui est depuis décembre 1999 un fournisseur d’accès Internet gratuit et l’opérateur d’un portail de services Internet grand public à vocation paneuropéenne. Les différentes versions nationales de ce portail sont développées en franchise par les filiales Tele2 en France, en Allemagne, aux Pays-Bas, au Luxembourg, en Autriche, en Suisse et en Italie;- Transcom Worldwide, opérateur de centres d’appels et de services de relations clients pour le compte de Tele2 et d’entreprises tierces. En cinq ans, cette unité a recruté 5 500 personnes dans onze pays. Elle exploite en France deux centres d’appels, dont celui de Raon-l’Etape, qui est entièrement dédié au service support de Tele2 France ;- Calling Cards Company (C3), éditeur de cartes téléphoniques prépayées basées sur le réseau de Tele2, mais dont le service clients est assuré par Transcom Worldwide. Cette filiale est présente en France, au Royaume-Uni, en Italie et aux Pays-Bas ;- Intellinet, concepteur de routeurs téléphoniques résidentiels, garantissant des communications économiques, notamment à travers le réseau de Tele2. Cette filiale, née en Allemagne en juin 1999, a ensuite étendu ses activités à l’Autriche, aux Pays-Bas, à la Suisse et à la France ;- Tango, opérateur de réseaux et de services GSM au Luxembourg et au Liechtenstein ;- 3C, constructeur de téléphones publics basés sur la carte de crédit. Cette filiale est principalement active au Royaume-Uni ;- et Transac, spécialiste du traitement de données en grands volumes et des processus transactionnels de back-office.Netcom a fusionné toutes ces entités avec ses propres activités télécoms, activités qu’il déployait jusqu’ici dans six pays (Suède, Norvège, Danemark, Finlande, pays baltes et Pologne). Ces activités comprenaient à la fois des services d’accès Internet (Comviq), des services mobiles, et des services de téléphonie fixe. Ces derniers étaient d’ailleurs déjà commercialisés sous la marque Tele2 au Danemark, en Norvège et en Lituanie. En Suède, Netcom utilisait également la marque Tele2 Mobil pour ses services mobiles. Et en Norvège, c’est sous le nom de Tele2 Norvège qu’il vient de décrocher une licence UMTS.Pour les activités fixes, mobiles et Internet, la fusion Netcom-SEC s’est aussitôt traduite par la mise en place d’un management commun, issu des deux sociétés et divisé en quatre grandes régions géographiques :- la région nordique (Nordic Area). C’est le bastion historique de Netcom, dont la responsabilité a évidemment été confiée à un homme de Netcom, Fredrik Berglung ;- la région baltique et les pays de l’Est. Elle englobe les pays baltes, la Pologne et la République tchèque (en attendant d’autres implantations) et sera dirigée par Johnny Svedberg ;- la région Centre-Europe. Elle comprend pour le moment l’Allemagne, les Pays-Bas, la Suisse et l’Autriche, et sera dirigée par Roman Schwarz, directeur de Tele2 Allemagne ;- la région Europe du Sud (France, Italie, Espagne…). Elle sera dirigée par Jean-Louis Constanza, directeur général de Tele2 France, qui devient également vice-président européen de Netcom. Jean-Louis Constanza se voit ainsi récompensé de ses excellents résultats, puisque Tele2 France est la filiale de Tele2 qui a enregistré la plus forte croissance.Le reliquat des activités a été réparti entre deux autres entités :- la
région Luxembourg, qui réunit les différentes activités de services basées en Belgique, au Luxembourg et au Liechtenstein (Tango, 3C et Transac). Elle sera dirigée par Jean-Claude Bintz ;- et la division dite Other Interests, qui comprend Optimal Telecom apporté par Netcom, ainsi que Intellinet et C3 apportés par la SEC.
Pour plus de synergies
Le management unique et commun, a expliqué Lars-Johan Jarnheimer, 40 ans, p.-d.g. de Netcom AB, vise à favoriser les synergies et les économies d’échelle. Il a désormais autorité sur plus de 11 millions de clients dans 20 pays.La SEC n’est donc plus qu’une coquille vide. Elle s’est d’ailleurs déjà retirée de la Bourse de Stockholm et Andres Björkman, son ancien p.-d.g., la quittera définitivement ce 14 décembre.Mais dans le fond, il n’y a aucun changement. Seul un étage financier a été supprimé, Netcom et la SEC étant tous deux des émanations du conglomérat industriel suédois Kinnevik. Netcom avait été créé en 1993 pour le marché scandinave. La SEC avait ensuite été mise sur pied en 1998 pour attaquer l’Europe continentale. Entité distincte, elle n’aurait pas nui à Netcom en cas d’échec. Mais comme elle a réalisé tous ses objectifs, elle peut à présent se fondre dans Netcom.Ajoutons que Netcom contrôle également une société d’intégration de systèmes (Datametrix) ainsi qu’un câblo-opérateur (Kabelvision) ( www.netcom.se) ( www.sec.lu) ( www.tele2.com) ( www.cardsville.com) ( www.everyday.com) ( www.transcom-europe.com) ( www.ccc.lu) ( www.tango.lu) ( www.comviq.se).
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