Jusqu’à il y a peu, l’idée même du télétravail était bannie de notre société. En résumant un peu, pour être sûre qu’un employé travaille, la DRH considérait que celui-ci devait être huit heures par jour
derrière son bureau.Depuis, le temps a fait son ?”uvre, et la DRH a été complètement restructurée, avec notamment un nouveau patron à sa tête. Celui-ci est issu d’une grande entreprise américaine. Parmi ses nombreux objectifs, l’un
d’eux consiste à mettre en avant… le télétravail.Ce projet s’inscrit dans une dynamique de modernité et vise à mettre en valeur la responsabilité de chaque collaborateur, qui pourra gérer ses propres horaires de travail. Je me retrouve donc, de facto,
intégré à l’équipe chargée du projet, afin de réfléchir et de concevoir des solutions techniques permettant à tout collaborateur de travailler depuis son domicile. Il va donc falloir qualifier un modèle d’ordinateur portable ou fixe,
un type de connexion Internet et voir ensuite comment assurer une assistance efficace.Accessoirement, il faudra aussi réfléchir au financement de tout cela, mais ce sera l’affaire de nos gestionnaires. Après tout, chacun son métier…Pour ma part , je trouve que cette idée est séduisante au premier abord, mais, au final, je suis contre. Je considère en effet qu’il y a une vie après le travail, et que ce système est pernicieux, tant il s’insinue dans la
sphère privée du collaborateur.N’empêche qu’un pilote d’une vingtaine de collaborateurs sera lancé d’ici à la fin du mois d’avril. Pour l’instant, les réactions sont plutôt positives, y compris de la part des
syndicats.Il est vrai qu’à cette période les compétitions sportives envahissent le petit écran. La notion de télétravail prend alors un tout autre sens…* MM. Red, Green, Yellow, Blue et Purple sont cadres dans des services informatiques. Chaque mercredi, à tour de rôle, ils vous font partager le fruit de leur expérience.Prochaine chronique mercredi 6 avril
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