Vingt-cinq ans de dossiers économiques au sein de la Commission européenne. La politique budgétaire, les petites et moyennes entreprises, l’Ecu, les prévisions financières… En un quart de siècle passé au milieu des arcanes bruxellois, Fabio Colasanti est intervenu sur les principaux sujets économiques qui ont pu concerner la construction européenne. C’est donc tout naturellement que cet économiste de 56 ans, passé par l’université de Rome et le collège d’Europe de Bruges, a été nommé cet été au poste de directeur général pour la société de l’information au sein de la Commission européenne.
Les télécoms, âme de l’économie
“Les télécommunications sont l’âme de l’économie”, s’enthousiasme celui qui, jusqu’à présent, était chargé de la direction “Entreprises” au sein de l’organe communautaire. “Et au-delà des soubresauts que nous pouvons connaître actuellement, les technologies ont de beaux jours devant elles”, assure-t-il. Au point d’être confiant dans les perspectives de développement de l’UMTS, la troisième génération de téléphonie. “Il ne s’agit que d’un simple retard, poursuit-il. Et dans ce domaine le rôle de la Commission est de veiller au bon équilibre entre le respect de la concurrence et les soucis de rentabilité des opérateurs.” En attendant, la matière ne manque pas. Outre les directives concernant la régulation du secteur des télécoms, le nouveau directeur doit également veiller à l’application du programme E-Europe 2005, qui doit voir les États membres de l’Union généraliser l’utilisation des technologies dans leurs relations avec les citoyens. Mais, d’ici là, la prochaine échéance reste le mois de novembre 2002. C’est à cette date que doit être adopté le 6e programme européen en matière de Recherche & Développement pour les années 2003-2006. Un dispositif qui donnera à la direction animée par Fabio Colasanti l’occasion de répartir chaque année pendant cette période environ un milliard d’euros pour financer des projets de recherche à l’échelle communautaire.
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