Palm Pilot, Pocket PC, téléphones portables dernier cri… Arnaud Affergan, responsable internet mobile chez Himalaya, possède une collection d’assistants personnels (PDA) et de GSM qui ne lui a pas valu que des amis. ” J’étais relativement mal perçu à mon arrivée dans l’entreprise, se souvient-il. Mes collègues trouvaient que mon job était bien trop ludique pour être pris au sérieux.”Dix-huit mois et un krach boursier plus tard, à 24 ans, ce ” blanc bec ” a convaincu : son unité internet mobile et ses six personnes dédiées réalisent 12 % du chiffre d’affaires d’Himalaya, ce qui est loin d’être négligeable pour cette agence web en pleine déconfiture boursière.” Nous avons imaginé l’infrastructure WAP et PDA du portail internet mobile de France Télécom, réalisé le site PDA de Libertysurf et du journal Le Monde, et travaillons sur un projet de Pocket PC Banque “, énumère, non sans fierté, ce diplômé de Supelec.L’internet mobile, Arnaud Affergan s’y est intéressé dès sa préhistoire. Consultant nouvelles technologies en parallèle de ses études, mi-1999, il participe à l’aventure Self mobile, portail WAP indépendant. La jeune pousse espère lever 3,8 millions d’euros (25 millions de francs), mais les investisseurs se persuadent finalement qu’il ny a pas de place sur ce marché pour des acteurs indépendants. Ils font donc marche arrière début 2000.Arnaud Affergan rebondit alors chez Himalaya, où il commence par développer un département WAP. ” Nous avons vu que ce dernier n’aurait aucun succès commercial grand public. Nous avons conseillé à nos clients de passer aux assistants numériques personnels “, explique-t-il.Recherche et développement sont au c?”ur des activités d’Arnaud Affergan, qui a noué des partenariats avec les constructeurs de terminaux portables pour avoir une vision prospective du marché, et réfléchit à la sécurisation des données sur les PDA.
L’évolution permanente
Il s’entoure d’une équipe de chefs de projets techniques, de consultants, d’ergonomes et de graphistes spécialisés. “ Les ingénieurs doivent maîtriser langages web et langages purement informatiques, et les graphistes doivent adapter leur travail à un support inédit “, rappelle-t-il.Quant à Arnaud Affergan lui-même, il se mue en commercial : ” Si les clients savent très bien ce qu’ils veulent en matière de web, ils sont désarçonnés par l’internet mobile, explique-t-il. Je multiplie donc les formations dans ce domaine. Et j’adapte mon discours commercial à une offre en évolution. ” Autant dire qu’un brin d’opportunisme n’est pas exclu…
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