Les Technology Labs, les centres de recherche d’Accenture qui regroupent aujourd’hui cent cinquante chercheurs et développeurs dans le monde, aux Etats-Unis (à Palo Alto et à Chicago) et en France (à Sophia Antipolis), tentent de répondre aux nouvelles attentes des entreprises : déterminer l’impact économique des nouvelles technologies et, qui plus est, leur retour sur investissement. Comme beaucoup de centres de R & D, la recherche fondamentale est progressivement délaissée pour laisser la place à la recherche appliquée, et plus précisément aujourd’hui, aux résolutions des problèmes liés à l’amélioration de la productivité et de la rentabilité des entreprises. Point de départ : les technologies doivent participer à l’amélioration de la compétitivité.
Gérer les flux de marchandises dans l’espace et le temps
“Nous montrons aux dirigeants d’entreprise qui viennent visiter nos laboratoires, des prototypes qui peuvent leur servir à accroître leur efficacité. Par exemple, des grands noms de la distribution viennent voir nos prototypes, appelés objets de “silent commerce”, qui devraient améliorer la traçabilité et la manutention des produits”, explique Ceri Carlill, responsable du laboratoire de Sophia Antipolis. Objectif de ces prototypes “tagués” à l’aide d’étiquettes électroniques, de capteurs et de liaisons radio de type RFID (radio frequency identification) : permettre aux responsables de magasin de mieux gérer et mieux contrôler les flux de leurs marchandises dans l’espace et dans le temps. Encore faudra-t-il, dans un premier temps, résoudre les problèmes de standardisation, les fréquences radio étant différentes d’un pays à l’autre : “Nous travaillons sur des systèmes informatiques embarqués, poursuit-il. Plusieurs objets seront ainsi capables de communiquer entre eux, d’être contrôlés par un réseau et de transmettre leurs informations.” L’autre produit en développement au laboratoire susceptible d’améliorer rapidement les transactions commerciales est un logiciel de traduction automatique et instantanée adapté au dialogue en ligne des commerciaux de différents pays. Ce dernier, développé par Softissimo, est relié à des Web Services (Soap, XML…). Il est particulièrement apprécié pour les échanges avec les pays asiatiques. Les équipes de Ceri Carlill travaillent également sur un moteur de recherche susceptible d’anticiper les rumeurs négatives sur un produit commercial, avant qu’elles ne fassent baisser les ventes de façon non négligeable. Cet agent d’un nouveau genre est tout à fait capable de remonter à la source de la rumeur avec l’aide de plusieurs moteurs de recherche, de portails internet et de sites d’opinions. Pour Glover Ferguson, directeur scientifique du groupe Accenture, “Les technologies du futur portent sur la valeur ajoutée de l’information ainsi que sur les produits et les technologies capables de transmettre ces informations.”
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