Teams plus installé d'office dans les suites bureautiques de Microsoft, la Commission européenne ne s'en contentera pas

Mise à jour 14/09 — La proposition de Microsoft de ne plus fournir Teams avec ses suites bureautiques ne satisfait pas la Commission européenne, selon Bloomberg. Les services de la concurrence préparent une notification de griefs, qui sera envoyée à l’éditeur dans les prochains mois.

Article original, 1er/09 — Pour apaiser le courroux de la Commission européenne, qui a ouvert une enquête formelle sur le sujet le mois dernier, Microsoft accepte le découplage entre Teams et les suites bureautiques de l’éditeur(Office 365 et Microsoft 365) pour les clients d’entreprise. Un changement « proactif », comme l’explique Nanna-Louise Linde, vice-présidente en charge des affaires juridiques, car il n’éteint pas l’enquête européenne.

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Microsoft veut éviter l’amende européenne

Mais ce sera une manière pour l’entreprise de faire preuve de bonne volonté. Dans le détail, la messagerie Teams ne sera plus préinstallée d’office pour les clients d’entreprise dans l’Espace économique européen (EEE) ainsi qu’en Suisse à compter du 1er octobre. Les nouveaux clients qui ne voudront pas de Teams pourront profiter d’une réduction de 2 € par mois (24 € par an), tandis que Teams sera commercialisé en option à 5 € par mois (ou 60 € par an). Les clients actuels se verront proposer de conserver Teams ou de supprimer l’application de messagerie.

Microsoft annonce également une amélioration de l’interopérabilité entre les logiciels de ses suites et la concurrence. Il est déjà possible à Zoom, Salesforce et aux autres de s’interfacer avec Exchange, Outlook… et même Teams. L’éditeur promet d’aller plus loin encore, avec de nouvelles ressources pour les développeurs.

Nanna-Louise Linde espère que ces annonces plaideront en faveur de Microsoft auprès de l’UE. Slack avait porté plainte devant l’exécutif bruxellois contre l’éditeur tout-puissant, en déplorant l’abus de position dominante de la firme de Redmond.