Microsoft cherche à se faire pardonner des utilisateurs. Changements brutaux de tarification, politique commerciale douteuse, problèmes de sécurité à répétition… Tout cela doit désormais faire partie du passé. La firme de Bill Gates est bien décidée à regagner la confiance perdue.
A commencer par le très controversé modèle de licence 6.0. Plus question d’annuités ou de location des applications. Les responsables de la firme assurent que, désormais, les changements de licence seront plus prévisibles. Les annonces s’effectueront suffisamment en avance, la notion de ‘ valeur ‘ sera mise en avant, et les utilisateurs seront davantage impliqués. Dont acte.
Réduction du coût des licences actuelles
Ironie de l’histoire, cette annonce intervient au moment où une étude (*) de Sunbelt et du Yankee Group révèle que 60 % des entreprises qui sont passées en licence 6.0 paient leurs redevances logicielles plus cher que sous le précédent programme. Alors Microsoft s’attache aussi à réduire le coût des licences actuelles.
Depuis le 1er avril, il prend par exemple en compte le partitionnement logique et physique des serveurs multiprocesseurs. Une entreprise consolidant plusieurs serveurs sur un seul comportant trente-deux processeurs ne sera donc plus obligée de payer une licence trente-deux processeurs pour des logiciels ne fonctionnant que sur une partition quadriprocesseur.
De quoi réduire la note de la quasi-totalité des produits facturés par processeur ?” SQL Server, Commerce Server, Content Management, Biztalk, etc. Seul regret : il n’y aura pas de remboursement pour ceux qui, jusqu’ici, payaient trop.
Des options plus souples et moins chères
Le prix des systèmes d’exploitation est aussi surveillé de près. Alors que Windows 2003 Server (ex-.Net Server), entre dans sa dernière ligne droite avant son lancement officiel, le 24 avril, Microsoft rassure : les différentes déclinaisons du système seront facturées au même prix que leurs équivalents Windows 2000. Une nouvelle version, baptisée Edition Web, apparaît toutefois au catalogue de l’éditeur. Censée concurrencer Linux sur les fermes de serveurs, elle coûtera moitié moins cher que l’édition standard.
La gestion des licences clients devrait également s’avérer plus simple. A la différence de Windows 2000, celles-ci pourront être traitées soit par utilisateur, soit par poste. Une option plus souple et moins chère donc pour les entreprises dont les utilisateurs se connectent depuis plusieurs postes clients.
Microsoft n’a, en revanche, pas encore fixé de tarif pour la future version d’Office 2003, attendue cet été et dont la seconde version bêta est actuellement diffusée. Il faut dire que la suite rapporte énormément d’argent (28 % du chiffre d’affaires et près de 58 % des bénéfices). Or, en froissant les utilisateurs avec la politique menée par l’éditeur jusqu’à maintenant, les récents changements de licence ont rendu la suite vulnérable face à des produits comme Star Office ou Open Office.org. Espérons que, là encore, les prix resteront stables… à défaut d’être revus à la baisse.
(*) Etude réalisée auprès de 1000 responsables informatiques au cours de l’année 2002.
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