Retour sur investissement, rentabilité ou faillite : le Web est désormais le royaume des comptables, des hommes d’affaires et, depuis peu, des huissiers ! Les pionniers d’Internet plus intéressés par le défi technologique que par les soubresauts du Nasdaq sont soigneusement mis au rancard. Mais la résistance s’organise. Des acharnés de technologies reprennent le flambeau de leurs glorieux aînés. Leur cheval de bataille : les MAN (Metropolitan Area Network) ou réseaux à échelle urbaine. Des réseaux sans fil d’échange à haute vitesse couvrant une ville entière. Leur devise : la circulation de l’information doit être gratuite. Leur atout : un système D en béton. Ils recyclent les cartes de communication radio à la norme 802.11b du commerce, les relient à des antennes bricolées. Chacun est volontaire et bénévole. Vous avez un PC ? On y branche l’antenne et vous devenez un relais. Vous avez un accès à haut débit ? Vous devenez l’un des points d’accès à Internet pour la communauté. Tout le monde pourra surfer à grande vitesse avec un PC portable depuis un parc, participer à une visioconférence à une terrasse de café, regarder une vidéo en direct dans le bus… Bref, tout ce qu’on nous promet à prix d’or avec les réseaux du futur de type UMTS. Mais dès maintenant. Et gratuitement. Seattle a été la première ville équipée. D’autres communautés s’organisent. Et un projet se met en place en France ( www.wireless-fr.org). Alors, prêts à suivre la voie de la subversion ?
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