Réputé pour ses zooms, Tamron étoffe doucement sa gamme de focales fixes en lançant pas moins de trois références pour les hybrides Sony à monture E. Trois optiques, trois focales – 20mm, 24mm et 35mm – pour une même ouverture f/2.8 et une même base mécanique. Tamron a en effet utilisé le même fût – 64 mm de long avec un diamètre de filtre de 67 mm – pour les trois objectifs. C’est intéressant pour la compatibilité des filtres entre chaque modèle, c’est joli esthétiquement et cela permet à l’opticien japonais de faire des économies de développement et de production.
Plutôt que de développer des optiques ultra-lumineuses f/1.4 comme son concurrent Sigma et ses fameux objectifs « ART », Tamron reste fidèle à son identité « familiale/accessible » en lançant des modèles ouvrant à f/2.8. Des optiques quatre fois moins lumineuses que des modèles à f/1.4, mais qui ont d’autres avantages. Aux rangs desquels le poids qui oscille entre 210 g et 220 g (contre le bon kilogramme sur les concurrents f/1.4), l’encombrement et bien sûr le prix. À 449 euros l’unité, elles restent dans le domaine de « l’achetable » en une période où les prix des boîtiers et optiques tendent à exploser.
L’ouverture ne préfigurant pas de la qualité optique, Tamron promet de belles aptitudes dès la pleine ouverture ce qui, couplé aux bonnes performances en hautes sensibilités des boîtiers Sony ainsi qu’à la stabilisation mécanique du capteur des trois dernières générations (Mark II, Mark III et Mark IV), devrait permettre de produire de très bonnes images.
Côté mécanique et électronique, les optiques sont conçues pour résister aux poussières et à l’humidité, profitent d’une lentille frontale protégée de l’abrasion par un traitement au fluor et sont 100% compatibles avec les fonctions d’autofocus de Sony (Fast Hybrid AF, Eye AF). Ce qui est un peu normal puisque Sony est un des plus gros actionnaires de Tamron (12,07% au 30 juin 2019).
Autre « plus » de Tamron, un rapport de grandissement de 1:2 pour chacune de ces focales qui facile la proxiphotographie – on ne peut pas parler de macro, mais c’est largement mieux que la concurrence. Ainsi, le 20 mm f/1.4 DG HSM ART de Sigma ne propose qu’un rapport de grandissement de 1:7,1 avec une distance de mise au point minimale de 27,6 cm, contre un rapport de 1:2 pour une mise au point minimale à 11 cm pour le Tamron 20 mm Di III OSM M1:2.
Les 24 mm F/2,8 Di III OSD M1:2 et 35 mm F/2,8 Di III OSD M1:2 seront disponibles le 20 novembre.
Le 20 mm F/2,8 Di III OSD M1:2 arrivera en magasin en janvier 2020.
Les trois optiques seront commercialisées au même tarif de 449 euros.
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