Conçue dès l’origine pour stocker nativement des documents XML, Tamino est la première base de ce type à arriver sur le marché. La disponibilité de la version 3.1 a été pour nous l’occasion de tester son maniement et d’examiner notamment la partie administration.Nous avons mis en ?”uvre Tamino 3.1 sur un PC exploitant un Pentium III, avec 256 Mo de mémoire vive et Windows 2000 Service Pack 2. Première constatation, toute l’administration de la base s’effectue depuis un navigateur. Si l’installation de Tamino ne pose pas de problème particulier, elle doit cependant se dérouler dans un ordre bien précis. D’abord, il faut mettre en place Apache 1.3 et une machine virtuelle Java, deux logiciels présents sur le CD. Le processus d’installation de la base ajoute ensuite automatiquement au serveur Apache X-Port, un module spécialisé chargé de transmettre les requêtes HTTP à Tamino.
Un outil complet malgré une interface austère
L’administration passe d’abord par le module Tamino Manager. Malgré son interface austère, due principalement aux lacunes de l’affichage HTML, cet outil est complet et s’utilise de manière intuitive. Le démarrage, l’arrêt ou l’effacement des bases s’effectuent simplement. Tamino Manager sert aussi à visualiser les paramètres de fonctionnement sous forme de tableaux. Ces derniers recensent ainsi les espaces disque où sont stockées les données, les sauvegardes, les index ou les journaux d’événements. Il est cependant regrettable que toute l’administration ne puisse s’effectuer à partir d’un module unique. En effet, la sécurité (gestion des droits des utilisateurs, droits d’accès, etc.) passe par un autre module, Security Manager. Pour le développement de procédures stockées ou de composants applicatifs il faut utiliser X-Tension Analyzer. Celui-ci génère la classe Java dont la syntaxe est adaptée à Tamino. L’ajout d’un serveur HTTP supplémentaire nécessite aussi un autre module : Web Server Manager. La manipulation des données dans la base se fait avec X-Plorer, dont l’interface est semblable à celle du gestionnaire de fichiers de Windows. Avec ce module, nous avons navigué dans les schémas XML ?” regroupés dans des collections logiques définies par l’administrateur ?”, et dans les documents. Seul écueil, il faut indiquer à l’outil l’emplacement physique des différentes bases Tamino de l’entreprise (chemin d’accès physique), ce qui peut vite se révéler fastidieux. La manipulation proprement dite des documents XML commence avec le Schema Editor, chargé, comme son nom l’indique, des schémas XML ou des DTD. C’est l’un des points nodaux de la base. Ce module autorise la création et l’importation de schémas ou de DTD. La définition des index s’effectue, à ce stade, par la saisie d’informations dans des champs spécifiques.Cette étape demande une bonne connaissance des différents n?”uds de l’arborescence d’un document. Tamino offre alors deux types d’index. Le standard, commun à toutes les bases de données, et l’index texte, destiné aux recherches sur des documents texte. Son efficacité est étonnante : la recherche est rapide quelle que soit la manière dont les mots sont écrits (avec ou sans accent, capitale ou non…). Le stockage du schéma dans la base intervient ensuite par un simple clic sur un bouton.Côté requêtes, nous avons pu tester une des premières mises en ?”uvre du langage de requête XML Query, encore sous forme de spécifications soumises au W3C. Nous avons utilisé dans ce but le requêteur gratuit Quip, développé par Software AG, dans lequel nous avons enregistré et sauvegardé nos requêtes. La syntaxe est entièrement différente de celle de SQL et nécessite des compétences sérieuses en XML. L’exécution des requêtes profite des performances des index et s’effectue quasi instantanément. Seule réserve, le document XML extrait est difficile à lire et doit être mis en forme dans un éditeur XML.
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