Créé au plus fort de la crise boursière, en mars 2000, le fonds d’amorçage Talento pratique ce que l’on pourrait qualifier d’incubation soft : soutien financier de 2 à 3 millions de francs, aide au recrutement, conseil stratégique, marketing juridique ou technique sont au programme. En contrepartie de prises de participation de 20 % à 50 %.Mais contrairement à d’autres incubateurs, les locaux ne sont pas fournis et les conseils ne sont pas facturés. L’objectif est de préserver l’esprit d’initiative de l’entrepreneur.” Les sept associés ont déjà créé un business ou une société. Nous sommes d’abord dans une démarche de coentreprenariat “, précise Bertrand Hanicotte, l’un des associés fondateurs, ancien manager au sein de SAT, Matracom ou encore Alcatel. Jean-Yves Demeunynck, ancien directeur général d’Home Village, un site d’immobilier, vient d’ailleurs de rejoindre l’équipe.Fort de 40 millions de francs apportés par les fondateurs, et principalement par Florent Martenne-Duplan, cofondateur d’Omnicom, Talento soutient aujourd’hui huit dot-com dans des domaines variés.
Bien réusssir le développement local
La société favorise des projets click and mortar et regarde de près les initiatives lancées en province, souvent moins sollicitées. Le fonds a investi dans cinq projets de B-to-B : Kerinside.fr, fournisseur de solutions d’hébergement d’albums photos en ligne, Idylic.com, qui propose une offre de communication multiterminaux, Sourceronline.com, une place de marché dédiée au textile, la Web agency abridge.fr, et 24pm.com, hébergeur de sites de petites entreprises.Une participation dans Asiabooster.com, qui implante des start-up occidentales en Asie permet à Talento d’assurer à ses autres participations un pont vers les marchés asiatiques. En B-to-C, Talento a insufflé des fonds dans un site communautaire familial, Clicfamily.com, ainsi que dans Picbull.com, qui permet la mise en ligne et le partage d’albums photos.Talento compte soutenir dans sa première année une douzaine de projets, en favorisant une politique de partenariats pour s’implanter à l’international. “Sauf pour les produits techniques, qui ne nécessitent pas d’implantation locale importante, l’erreur des incubateurs et des start-up a été de croire qu’il faut s’implanter à l’international avant d’avoir réussi son modèle national ou local “, remarque Bertrand Hanicotte.
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