A 24 heures du keynote Apple, la probabilité de voir débarquer une tablette tactile n’a jamais été aussi forte. Que peut-on en attendre exactement ? En nous appuyant sur les rumeurs qui circulent, nous avons essayé d’en délimiter les contours.
Dans l’expression « tablette Apple », le mot-clé, c’est « Apple ». On l’a vu avec le lancement de l’iPhone. Alors que les smartphones n’étaient pourtant pas une denrée rare sur le marché en 2007, la firme à la pomme a su créer de toutes pièces un phénomène, un mode de vie, pas seulement un produit. Est-elle capable de rééditer cet exploit, cette fois avec une tablette ? Il est, bien sûr, impossible de répondre sur le champ à cette question, et Apple n’est pas à l’abri d’une erreur. Mais, curieusement, tout se passe comme si la précieuse tablette était déjà une révolution, avant même d’exister. Ce qui explique que la rumeur aille bon train sur ce que la société va vraiment sortir de son chapeau demain soir. Voici donc notre revue de détail des principales attentes.
Le nom Il y a quelques semaines, c’est iSlate qui tenait la corde. On parle aujourd’hui plus volontiers d’iPad. Et quitte à ce que ce soit forcément un « i-quelque chose », citons encore iGuide, iBook ou tout bêtement i-Tablet. Au fond, le nom de la tablette a plus d’importance pour Apple, qui doit inventer le marketing qui a va avec, que pour les utilisateurs que nous serons peut-être.
Le format Dix pouces, soit environ 25 centimètres pour la diagonale. Cette valeur n’est pas contestée, où que l’on porte le regard sur la Toile. C’est à peu près la taille d’un écran de Kindle DX, le plus grand des e-books d’Amazon, ce qui permet d’envisager la lecture de livres et de magazines sur la tablette Apple. Evidemment, par rapport à un e-book classique, la couleur – et, avant cela, la technologie d’affichage, que ce soit du LCD ou de l’Amoled – apporte un plus pour la lecture des magazines, sans même parler de films ou de jeux. Mauvaise nouvelle pour le livre, la technologie du papier électronique, si confortable sur le long terme, ne fera donc pas partie du voyage.
Le lien de parenté avec l’iPhone Entendu et lu depuis des semaines : « la tablette sera un gros iPod ». On ne parle pas ici du look mais du système d’exploitation. En clair, l’iPad (ou quel que soit son nom) fonctionnerait sur une nouvelle version d’iPhone OS, capable de gérer des écrans de plus grande taille. Et c’est même un peu plus compliqué que cela : selon la rumeur, la nouvelle version d’iPhone OS, destinée à mettre à jour le mobile et faisant aussi fonctionner la tablette, aurait été retenue dans l’attente du lancement de cette dernière, afin de ne pas déflorer le sujet.
La liaison 3G+ Pour le Wi-Fi, la question ne se pose pas. C’est moins certain pour la 3G. Une fuite – ou une fausse fuite – laissait entendre ces derniers jours qu’un distributeur allemand commercialiserait la tablette à compter du 1er mars pour 899 euros nue, ou 499 euros avec un abonnement auprès de l’opérateur T-Mobile. Avant même cette dernière fuite, on se souvient des propos de Stéphane Richard, le numéro deux d’Orange au micro d’Europe 1 : « Oui » , les usagers d’Orange bénéficieront de la tablette. Alors, « simlockée » la tablette ?
App Store et iTunes Apple a inventé le modèle économique de l’iPhone. Après quelques milliards d’applications téléchargées, pourquoi en changer ? Flurry, une société qui relève certaines signatures dans les applications de l’App Store, a enregistré ces derniers jours un important volume de téléchargements en provenance d’appareils non répertoriés comme étant des iPhone ou des iPod. Il s’agissait essentiellement de jeux.
Comme un Kindle ? C’est aussi un sujet majeur pour la tablette. Un sujet qui occupe et préoccupe le monde du livre et les éditeurs de journaux. La tablette d’Apple devient-elle une concurrente du Kindle ou d’autres e-books ? Il faudra pour cela que des accords soient signés entre Apple et les éditeurs. On parle, mais cela reste évidemment une rumeur à ce stade, d’un accord en France avec le groupe Hachette. Aux Etats-Unis, là où le Kindle utilise bien sûr comme socle sa maison mère, Amazon, on parle du concurrent Barnes & Noble.
Le prix La tablette coûtera cher, très cher. On parle depuis les premières rumeurs de 1 000 dollars. Et même si elle embarque beaucoup de technologies, la tablette sera, plus encore que l’iPhone, un produit de luxe pour citadins aisés. Comparée à un netbook de même taille (celle de l’écran) à 300 euros, elle devra se montrer plutôt convaincante !
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