Décision informatique : Avec une technologie Wi-Fi réputée peu sûre, l’installation précoce, il y a un an et demi, d’un hot spot de 80 bornes n’a-t-elle pas posé de problèmes de sécurité ?Thierry Vaneycke : On peut mettre en place un minimum de sécurité au niveau des bornes d’accès publiques [chiffrement WEP, identifiant SSID masqué, adresse MAC, NDLR]. Pour de l’Internet, ce
n’est ni plus ni moins sécurisé que de se connecter depuis le PC de son domicile.Pourquoi avoir choisi ADP Telecom comme opérateur ?À l’époque, il n’y avait que deux sortes d’opérateurs, les petits WISP [Wireless Internet Service Providers, NDLR], et les opérateurs institutionnels comme Orange, qui étaient très hésitants après leur investissement dans l’UMTS.
Finalement, j’ai choisi ADP Telecom, car ils étaient plus neutres. Je courais moins le risque d’avoir à repeindre le Palais des Congrès en orange !L’essor de l’UMTS ne va-t-il pas condamner les hot spots ?Non, bien au contraire. En fait, les deux technologies sont complémentaires. L’UMTS gère mal les pics de connexion : si beaucoup d’utilisateurs se connectent à Internet par l’UMTS, les débits s’écroulent. En revanche, le Wi-Fi
gère mieux les montées en trafic et à prix moindre. Dans l’absolu, il faut utiliser le Wi-Fi en intérieur, et l’UMTS pour l’extérieur, avec basculement des connexions grâce à des accords de roaming.Le hot spot idéal existe-t-il ?T.V. : Ici, on en n’est pas loin. C’est le hot spot qui permet une connexion à Internet, quel que soit l’endroit où l’on se trouve. Le problème majeur du Wi-Fi, c’est l’énergie : les batteries du terminal
sont toujours à plat. Il faudrait trouver un moyen de recharger un portable en deux secondes.Vous êtes informaticien de formation. Votre expérience de directeur télécoms a-t-elle enrichi votre bagage technique ?J’ai appris justement que la technique n’est pas tout. Il est également important d’être une force de proposition pour les organisateurs de congrès, ce qui m’a poussé à acquérir aussi des compétences commerciales. C’est pour cela
que je prépare actuellement un MBA à HEC.
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