La France constitue la première terre d’implantation étrangère de T-Systems, le nouveau géant allemand des services informatiques constitué par Deutsche Telekom. Annoncé en mars dernier, le rachat par l’opérateur allemand de debis Systemhaus, l’activité de services informatiques du groupe Daimler Chrysler, est enfin finalisé après de longs mois d’attente pour obtenir des autorisations des autorités allemandes. Un nouveau-né qui compte déjà 40 000 personnes dont 35 000 en Allemagne et environ 2 000 en France.Les trois entités qui constituaient debis en France sont ainsi, désormais, regroupées sous la nouvelle bannière T-Systems France : debis IT Services France, la filiale d’infogérance grands systèmes, Soleri, la SSII d’origine lyonnaise rachetée par debis en octobre 1999, ainsi que Spring, le revendeur spécialisé dans les serveurs Unix acquis par debis à la fin de l’année 1998. ” Nous allons enfin pouvoir mettre en ?”uvre le plan de développement initialement prévu avec de- bis “, se réjouit Georges Rousseau, co-fondateur de Soleri devenu président de T-Systems France. Objectif : rejoindre le peloton de tête des SSII françaises.Avec 1,6 milliard de francs de chiffre d’affaires, T-Systems France se restructure autour de deux axes ?” métier d’une part et ligne de services d’autre part ?” en suivant le traditionnel découpage : plan, build et run. Une série de rebondissements dont Georges Rousseau s’avoue finalement très satisfait : ” Faire partie d’un grand groupe industriel était déjà une bonne chose pour nous. Avec les synergies croissantes entre télécoms et informatique, l’appartenance au deuxième opérateur mondial est une aubaine “. Reste que Georges Rousseau vient de passer une année entière à battre les pavés allemands pour réaliser son projet.
De gros contrats qui font oublier la baisse du CA de Soleri
Pendant ce temps, le chiffre d’affaires de Soleri a enregistré une baisse de 16 % au premier semestre, attribuée au ralentissement qui a affecté l’ensemble du secteur en début d’année. Une situation qui n’inquiète nullement le pré- sident de T-Systems France : ” L’année qui vient de s’écouler a été particulièrement sportive pour nous. Malgré ces difficultés, nous avons signé nos plus gros contrats depuis le mois d’août dernier, notamment dans le secteur bancaire “.
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