L’intégration de Siris au sein de T-Systems se poursuit visiblement sans coup férir. Un véritable laboratoire grandeur nature que ce rapprochement entre un opérateur de télécommunications et une société de services informatiques. Hormis l’Allemagne ?” où le pôle T-Systems devrait réaliser 75 % de son chiffre d’affaires cette année ?”, la France est le seul pays où une intégration aussi poussée soit à l’ordre du jour.
Proposer toute une palette de services
Pour T-Systems, qui revendique le deuxième rang européen en matière d’intégration de systèmes, la logique de la “convergence” est imparable : “Il s’agit simplement d’utiliser ses deux mains afin de construire une offre globale”, affirme Christian Hufnagel, président de T-Systems.Concrètement, il s’agit de proposer aux grandes entreprises toute une palette de services allant de la gestion de stations de travail (1 million de postes gérés dans le monde) à la fourniture de services de télécommunications, en passant par l’hébergement ou l’intégration de systèmes, sans oublier l’infogérance. “Toutes les grandes entreprises cherchent aujourd’hui à réduire leurs coûts ; les technologies de l’information sont, de ce point de vue, un atout essentiel”, estime Christian Hufnagel. Avec, à la clé, de sérieuses économies d’échelle : “Les grandes entreprises sont à peu près toutes organisées de la même manière ; nous bénéficions également de notre propre expérience, dans la mesure où, ces différents process, nous nous les sommes d’abord appliqués à nous-mêmes”, poursuit-il. Beau joueur, il reconnaît toutefois que “la mise en ?”uvre de ces pratiques est naturellement plus difficile que la théorie”…
Priorité à la réduction des coûts
Reste la situation de Siris (155 millions d’euros de pertes en 2001). Pour arriver à redresser la barre, les coûts ont été significativement réduits et, surtout, Siris n’investira plus dans les infrastructures. “Nous laissons ce soin à d’autres”, résume Olivier Campenon, président du directoire de Siris, pour qui le réseau existant ?” l’un des principaux réseaux alternatifs français, dans lequel près de 1 milliard d’euros ont été investis ?” devrait désormais largement suffire à ses propres besoins.Une manière comme une autre de tenter de mettre Siris sur la voie de la profitabilité (près de 10 ans après sa création en 1993, Siris n’a jamais dégagé de bénéfices).“Si un opérateur arrête d’investir, il a de bonnes chances de se retrouver mécaniquement bénéficiaire”, assure régulièrement François Maire, président de Deutsche Telekom France, la maison mère de Siris. Cela dit, l’opérateur allemand ne donne plus d’échéances en ce qui concerne la sortie du rouge de Siris…Autre revirement stratégique : la priorité désormais donnée par T-Systems aux grandes entreprises, alors que Siris avait, comme la plupart de ses homologues, développé des offres spécifiques pour les PME-PMI au cours de ces dernières années.“Nous n’abandonnons pas les PME”, se défend-on chez Siris, où l’on reconnaît toutefois que la priorité stratégique, compte tenu du positionnement de T-Systems, va bel et bien aux grandes entreprises ainsi qu’à l’environnement IP.
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