T-Online accumule les bons résultats pour les six premiers mois de l’année : un chiffre d’affaires multiplié par deux pour atteindre 2,3 milliards de francs, un nombre d’abonnés qui est passé de 2,7 millions à 6 millions entre janvier et juin.La durée moyenne de connexion a progressé de près de 50 % à 441 minutes par mois. Enfin, le forfait d’accès illimité, lancé le 1er juin, a déjà séduit plus de 200 000 clients en deux mois, se félicite T-Online.Mais ils ne peuvent cacher le fait que l’action de T-Online a récemment chuté sous le cours d’émission, et que le fournisseur essuie une perte net de 1,2 milliards de francs au premier semestre.Le rachat du français Club-Internet en février et l’introduction en Bourse du titre ont pesé sur les comptes, explique le directoire.
Le développement à l’international piétine
Certes. Mais la stratégie de l’entreprise reste en fait très floue. Son introduction en Bourse, en avril, devait permettre de réaliser de grosses acquisitions. Or le développement à l’international piétine. Aucun rachat important n’a en effet été effectué.Sur les six millions d’abonnés, seulement 12 % (0,5 million) sont des clients étrangers. T-Online, présent en France (Club-Internet) et en Autriche (seulement 50 000 abonnés), s’est donc borné à répéter que l’entreprise était en train de se transformer en “fournisseur d’accès paneuropéen”.Absent notamment en Grande-Bretagne, l’allemand serait toujours intéressé par le rachat de Freeserve.Et pourtant, plus de 13 milliards de francs sont réservés aux acquisitions, notamment en Europe de l’Ouest, a souligné l’un des membres du directoire.La démission surprise du patron de T-Online, seulement une semaine avant la publication des résultats semestriels, est venue confirmer les problèmes de stratégie de la filiale de Deutsche Telekom.Wolfgang Keuntje, officiellement parti pour des ” raisons personnelles “, aurait eu en effet de graves différends avec le patron de la maison mère, Ron Sommer, sur le développement de la filiale.Sur un marché de plus en plus étroit et livré à une concurrence très vive, la direction de Deutsche Telekom aurait pour sa part critiqué Wolfgang Keuntje pour n’avoir pas su rapidement diversifier les activités de l’entreprise. L’ancien patron de T-Online se serait trop concentré sur l’accès à Internet, source principale de revenu de T-Online, et pas assez sur les services, comme le-commerce et la publicité.
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