Jugement de Salomon dans le bras de fer opposant la Commission européenne et l’allemand T-Online. La filiale de Deutsche Telekom a obtenu le droit de créer son agence de voyages en ligne avec Preussag, premier groupe mondial de tourisme et C&N, une agence allemande.Pour parvenir à ce résultat, T-Online, Preussag et C&N ont décidé de modifier la structure capitalistique initialement prévue pour T-Online Travel, nom de la future agence de voyages en ligne.Dans un communiqué, T-Online a précisé qu’il détient à présent 75,1 % de T-Online Travel, tandis que C&N et Preussag en contrôlent chacun 12,45 %. Le site de voyage devraient être opérationnel au cours du deuxième semestre 2001.La montée de T-Online dans le capital de T-Online Travel est l’élément qui a désarmorcé l’enquête diligentée le 8 mai dernier par la Commission européenne. Cette dernière s’interrogeait en effet sur les risques de ” position dominante ” qu’impliquerait la création de cette coentreprise où chacun des trois alliés aurait une part équivalente du capital. Pour rappel, Preussag et C&N sont les deux principaux voyagistes allemands. De son côté, Le FAI allemand revendique 7,1 millions d’abonnés actifs à la fin mars, ce qui en fait le numéro un incontesté de l’accès Internet outre-Rhin.
Une structure ouverte aux agences concurrentes
” Grace à une structure différente [de la société], nous n’avons pas besoin de l’autorisation de la Commission européenne “, explique Dagmar Nielsen, porte-parole de T-Online, à l’agence Reuters.T-Online souligne également que les craintes de la Commission étaient infondées parce que d’autres agences de voyages ?” en plus de C&N et Preussag ?” pourront offrir leurs services sur T-Online Travel.Le FAI allemand s’est refusé à dire combien il investirait dans cette coentreprise. Aucune précision n’a été donnée concernant les prévisions de chiffre d’affaires et de bénéfices de T-Online Travel.
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