Depuis plusieurs mois, les sociétés majeures de l’informatique se battent sur le terrain de la normalisation des nouveaux standards de développement. L’enjeu ? La maîtrise des développements pour les dix prochaines années ! IBM, Sun, Microsoft rivalisent pour imposer leurs standards de développement et capter le marché de l’architecture distribuée en cours de maturation. Normes J2EE, communication via SOAP, annuaires UDDI, autant d’acronymes qui naissent et obscurcissent le paysage des décisionnaires.Les groupes de réflexion et de normalisation (XML, W3C, etc.) et les leaders des produits libres (JBoss, Linux, etc.) apportent leur pierre à l’édifice et évitent ainsi aux plus puissants de laisser s’envoler le ratio coût/productivité. Les DSI achètent quant à eux les promesses de réutilisation d’objets et l’indépendance de leurs nouveaux développements vis-à-vis des plates-formes et middlewares.Cachée au c?”ur de ces évolutions techniques complexes, la véritable révolution qui se profile est pilotée par les obligations du business et des liens commerciaux interentreprises aujourd’hui obligatoires. Les systèmes d’information, il y a encore peu de temps considérés comme figés et autonomes, s’ouvrent au monde extérieur. Les projets de développement ne consistent plus seulement en une encapsulation de plusieurs applicatifs qui en génèrent un autre, plus gros et plus complexe, mais s’orientent davantage vers l’exposition de fonctions, selon des règles d’accès permettant aux partenaires, clients et fournisseurs d’accéder, à la demande et en temps réel, aux services souhaités.Les vendeurs de “packages applicatifs” (ERP, CRM, datawarehouse, etc.) l’ont bien compris. En moins de deux mois, BO, SAP et Siebel ont chacun annoncé la transformation de leurs API en bibliothèques d’objets utilisables par tous les types d’applications externes.Les vrais challenges ne sont donc pas d’adhérer aux bonnes normes de développement ou d’imposer en interne une technologie exclusive. Même si les grands acteurs prêchent en ce sens, le monde des systèmes d’information est encore, pour de longues années, hétérogène et pluritechnologique.Le vrai défi à relever par les directions informatiques, c’est l’aptitude à mettre en place des outils d’infrastructures internes pouvant jongler avec toutes les technologies pour tirer parti des objets déjà disponibles (internes ou externes) sans devoir, au nom d’une “religion technologique”, forcer le redéveloppement systématique des objets non compatibles. Dans notre monde d’interopérabilité et de temps réel, il est indispensable que ces outils tiennent compte de la connaissance des objets “vivants” déployés, pour les gérer au quotidien et les réutiliser. Les sociétés les plus efficaces seront celles dont le système dinformation saura réagir le plus vite, sans contraintes technologiques exagérées et avec la meilleure ouverture aux besoins des SI des clients et partenaires.* Chief Operating Officer / Soamaï ( soamai.com)
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