Rarement, on aura vu un PDG aussi satisfait. Il est vrai que Guy Kuster, dirigeant de Systar, a de quoi être content. Alors que son plan de développement prévoyait une croissance de 78 % pour le dernier semestre, celle-ci a atteint plus de 100 %. Un phénomène que Guy Kuster analyse ainsi : “Nous avons senti un changement radical en octobre 1999. Pendant neuf mois, les grandes entreprises ont été engluées dans la problématique du bug de l’an 2000. Mais quand elles ont su qu’elles seraient prêtes, elles ont basculé l’essentiel de leur budget vers le commerce électronique.”
Pour l’éditeur de BusinessBridge (pilotage en temps réel des processus de l’entreprise) et d’OmniVision (gestion de qualité de service), ce repositionnement a été l’occasion de récupérer des budgets importants et surtout d’accélérer certains projets. “Nos solutions répondent parfaitement aux besoins des clients qui doivent garantir une qualité de service parfaite sur leur site, précise Guy Kuster. Pour ces raisons, nous sommes bien implantés dans le monde de la banque, de la finance et de la Bourse.”
Un tiers du CA à l’international
Mais ces offres ont également séduit les clients étrangers. Réalisant déjà près d’un tiers de son chiffre d’affaires à l’international (essentiellement aux États-Unis et en Grande-Bretagne), l’éditeur a décidé d’augmenter cette part en poursuivant son implantation aux États-Unis. Il a déjà déplacé son centre opérationnel en Virginie et, d’ici à 2001, 22 millions d’euros devraient être investis pour développer les activités ventes et marketing. Cette internationalisation s’accompagne d’un renforcement de l’offre de services en partenariat avec des intégrateurs et des SSII spécialisées. Réalisant 10 % de ses ventes à l’indirect, l’éditeur souhaite en effet monter cette proportion à 30 % grâce à la commercialisation d’offres packagées.Implanté sur un marché de niche, Systar a néanmoins su se faire un nom dans l’industrie informatique. De plus, l’avenir se présente sous les meilleurs auspices. L’éditeur prévoit de réaliser en 2002 un CA de 195 millions de francs (30 millions d’euros) contre 93 millions de francs (14 millions d’euros) en 2000. À condition que les lourds investissements qui affecteront les résultats pendant deux ans soient parfaitement ma”trisés.
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