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Syseca met le cap sur la finance

La SSII, jusqu’alors très présente dans le secteur industriel, s’attaque au domaine de la finance. Une diversification qui s’accompagne d’une stratégie de croissance externe très agressive en Europe.

La SSII Syseca ?” filiale du pôle Technologies de l’information et services du groupe Thomson-CSF ?”, va t-elle devenir un acteur classique de l’intégration de systèmes ?
Celle qui s’est forgé, filiation oblige, une réputation de SSII industrielle (il y a encore peu, elle prônait sa spécificité de SS3I, le ” i ” supplémentaire signifiant industrielle), très présente dans les secteurs des administrations civiles et militaires, du transport et de l’énergie, est aujourd’hui engagée dans une véritable mutation.
Son objectif : prendre des parts sur un marché tout nouveau pour elle : la finance.Ce secteur qui ne pesait que 2 % de son activité en 1995 et 5 % en 1998 (avec un chiffre d’affaires de 100 millions de francs) en représentera 14 % dès cette année, avec un chiffre d’affaires de 445 millions de francs.
” Avec les systèmes militaires et industriels, nous avons acquis toutes les compétences techniques qui sont nécessaires pour développer les applications critiques et sécurisées dont a besoin le marché de la finance “, explique Jean-Paul Lepeytre, président de Syseca.Pour réaliser cette croissance, Syseca a misé sur une stratégie de croissance externe très agressive. Au cours des dix-huit derniers mois, quatre sociétés de service du domaine de la finance ont rejoint son giron : AiM-CMF en Suisse, Groupe Horizon et Groupe RIB en France, et SGO en Espagne. Et un rapprochement avec Euriware est peut-être possible.En effet, la phase d’acquisition dans le domaine de la finance est loin d’être achevée, et l’objectif est de continuer à la porter à l’international. D’ici à deux ans, Syseca espère ainsi réaliser 20 % de son chiffre d’affaires dans ce domaine. Pour s’attacher ces nouveaux clients et les garder sur le long terme, la SSII cherche également à augmenter sa capacité d’infogérance.Par ailleurs, il lui faut renforcer son activité de conseil, pour mieux coller aux attentes ” métier ” du secteur et élaborer une offre globale. D’ailleurs, des discussions sont en cours avec plusieurs sociétés de service en Europe. Un rapprochement avec Euriware, l’intégrateur filiale de la Cogema, elle-même en quête de croissance externe et de diversification, serait même étudié. Mais le dossier est politique, (les maisons mères des deux groupes industriels ayant l’Etat parmi leurs actionnaires) et reste, pour l’instant, lobjet de discussions.

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Philippe Janiaux