” Nos principaux concurrents, en termes de recrutement, sont les grands cabinets de conseil, qui font miroiter aux cadres une carrière internationale et des projets plus prestigieux “, affirme Michel Georgin, directeur général de Syseca. La SSII est confrontée à un turnover de 18 %, qui s’explique en partie par le fait que la filiale de Thomson-CSF sert aussi de sas d’entrée vers sa maison mère.Pour retenir ses cadres et unir ses filiales européennes, Syseca adopte une démarche globale, offensive et défensive : fédérer les salariés des différents pays autour de projets pluridisciplinaires et un suivi attentif de leurs carrières. “Après l’an 2000, des tonnes de projets vont ressortir des cartons des entreprises pour doper les systèmes d’informations aux nouvelles technologies.” Qu’il s’agisse des e-services, de la relation client ou de la gestion en réseaux, toutes ces missions répondent à un objectif commun : abattre les cloisons étanches qui freinent la circulation des données techniques au sein du système d’information.Le premier thème traite du remplacement de l’architecture client-serveur par l’intranet. Le second répond aux besoins de l’entreprise intégrée, de la mise en relation de ses données fournisseurs avec celles recueillies auprès de ses clients. Dans le même temps, la sécurité des échanges prend une importance considérable, alors que les clients de Syseca étendent la couverture géographique de leur environnement informatique.
“Tous ces projets menés en contact direct avec le client nécessitent des qualités humaines et relationnelles différentes de celles du développeur génial.”Syseca recherche des candidats prêts à prendre leurs responsabilités, à s’investir dans leur mission, à l’image d’un patron de PME. Sans oublier la maîtrise d’une troisième langue, l’anglais devenant “une évidence aujourd’hui”. Si la SSII croit encore au plan de carrière, la situation actuelle du marché du travail rend l’exercice plus difficile.D’où la mise en place d’outils de suivi des carrières, à côté de la mise sur intranet de tous les postes disponibles. L’état-major se rend une fois par an dans chaque pays d’Europe pour participer à l’évaluation des cadres confirmés. En Allemagne, par exemple, cette réunion concerne cent personnes sur un effectif total de huit cents.
A cette occasion, toutes les missions exercées par le salarié sont passées en revue, de façon à savoir où il en est. Ensuite, une table ronde européenne rassemblera les directeurs de filiale et d’unité pour finaliser les échanges de salariés entre les pays .
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