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Syndication des services : UDDI et Soap mènent le bal

Les services Web préfigurent la future génération d’échanges interentreprises. UDDI est retenu comme superannuaire des services disponibles. Soap, lui, servira de protocole d’échange.

Les architectures B to B passent à la vitesse supérieure grâce à la syndication des services Web. Avec ce concept (aussi appelé e-services), une application actionnera un processus sur un système d’information distant afin d’en recueillir le résultat.“C’est un appel de procédure distante plus léger qu’un RPC (Remote procedure call) classique. Il utilise, en outre, les standards d’Internet”, explique Alain Lefebvre, vice-président de SQLI. Cette syndication de services devrait être réalisée sous l’égide de Soap (Simple object access protocol).”Nouveau venu au panthéon des protocoles d’Internet, Soap fait dialoguer des applications au moyen d’un protocole de messagerie neutre vis-à-vis des systèmes d’exploitation, des langages de développement et de la technologie objet mise en ?”uvre. Soap autorise ainsi la communication entre composants indépendamment de leur technologie d’origine (EJB, Corba et COM+).

Une application sans obligation

Autant de conditions que ne réunissaient pas des RPC comme DCOM, de Microsoft ; ou Internet Interorb Protocol (IIOP), de l’OMG (Object Management Group), complexes et trop liés à leurs modèles objets respectifs pour prétendre à un usage universel.Développé à l’origine par Microsoft, DevelopMentor et Useland Software, Soap utilise XML pour décrire dans un message le service distant demandé, les paramètres envoyés et le type de réponse attendue. Soap tire parti de l’indépendance de XML vis-à-vis des différentes plates-formes, alors que le transport du message est confié à HTTP.Microsoft fait de Soap la pièce maîtresse de la communication interapplicative dans sa plate-forme .Net. L’éditeur l’a proposé à la standardisation auprès de l’IETF et du W3C. Soap est soutenu par Ariba, Commerce One, et la fondation Apache. IBM l’intégrera à WebSphere avant la fin 2001. Iona Technologies et Software AG l’ont aussi annoncé. “Le fait que Soap n’oblige pas à posséder une infrastructure Microsoft est capital. Des applications Microsoft pourront appeler des applications Java grâce à Soap”, commente Massimo Pezzini, directeur de recherche au GartnerGroup.Premier complément indispensable de Soap : la standardisation de la description des services Web. L’initiative dans ce domaine est WSDL (Web service description language), dérivé des travaux de Microsoft et appuyée par IBM.

Le ralliement des éditeurs

Il reste un problème : comment trouver les services sur Internet ? Des éditeurs proposent un référentiel mondial dans lequel les partenaires potentiels de commerce électronique publieront leurs produits et services, et la manière de s’intégrer à leurs processus. Pour cela, Microsoft s’est allié à IBM et à Ariba.L’initiative se nomme UDDI
(Universal description, discovery and integration), annoncé en septembre 2000. Deux autres versions verront le jour dans les dix-huit mois qui viennent. Plus de cent vingt éditeurs ont rejoint l’initiative UDDI, qui, de fait, devient un standard.

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Henri Pradenc