Ford nous avait déjà présenté son système multimédia SYNC 2 en février dernier, mais nous n’avions pas vraiment pu apprécier la qualité de ce dispositif lors des démos dites statiques. À l’approche du mondial de l’auto (du 4 au 19 octobre à Paris), Ford revient avec une version plus aboutie de son dispositif que nosu avons peu enfin tester en conditions réelles.
Ford Sync 2 : une épuration nécessaire et réussie
Les amateurs de high tech suivant aussi l’actualité du monde auto se souviennent peut être de Sync de première génération, que nous avions d’ailleurs testé lors du lancement de la focus en 2011. L’intérieur avait des allures de cockpit d’avion, avec de gros boutons omni présents sur la planche de bord.
Si ces planches de bord riches en boutons étaient très tendance à l’époque, la mode est aujourd’hui à la sobriété. La recette chez Ford : un large écran 8 pouces, tactile, qui surplombe un lecteur CD (oui oui, ça existe encore), quelques touches pour sélectionner les sources audio, radio, etc. ainsi que le bloc de commande de climatisation. Climatisation qui peut d’ailleurs se piloter à la voix, mais nous y reviendrons.
Une connectique étoffée
Même si elle est plus épurée, la console centrale reste simple et efficace. On retrouve le port USB toujours très facile d’accès pour y brancher une clé mémoire. On salue aussi l’ajout d’une prise 12V juste à côté du levier de vitesse. Celle-ci étant parfois située sous l’accoudoir chez Ford, ce qui n’est pas toujours pratique pour alterner entre le chargeur du GPS et celui du smartphone.
Et ce n’est pas fini. Ford intègre d’autres connectiques sous l’accoudoir : un autre port USB, un lecteur de carte mémoire SD, une autre prise chargeur 12V et une entrée ligne. Difficile de demander plus, surtout lorsqu’on sait que ce dernier emplacement USB peut accueillir une clé 3G en vue de créer un Hotspot Wi-Fi dans l’habitacle.
Il est également possible de brancher directement son smartphone au port USB et partager une connexion. Les initiés diront qu’il est possible de le faire directement depuis son mobile… et ils auront raison, à ceci près que cela décharge la batterie de son mobile. Ce qui n’est pas le cas lorsque ce dernier est branché à la prise USB.
Sync 2 exploite un écran 8 pouces réactif?
A moins d’avoir les bras vraiment courts, l’écran tactile de Sync 2 est facilement accessible. Les menus sont découpés en quatre grands univers : téléphonie, musique, climatisation et GPS. Tous répondent très bien à la moindre pression du doigt. Il en est de même dans les différents sous-menus, qu’on utilisera notamment pour parcourir les répertoires de sa clé USB pour retrouver un album ou une piste dont on aurait oublié le nom. Car pour le reste, la reconnaissance vocale joue très bien son rôle.
…et une reconnaissance vocale bien rodée
On passera rapidement sur les fonctions de reconnaissance vocale en téléphonie. La technologie présente dans Sync 2 répond bien à nos premières manipulations. Seul bémol sur nos modèles de tests, la lecture des SMS, pourtant annoncés comme supportés par le système, n’a pas fonctionné avec notre iPhone 5C.
Plus originale, la reconnaissance vocale permet de piloter la climatisation en énonçant la température à Sync 2. L’utilité reste à démontrer (on ne change pas sa température intérieure toutes les deux minutes), mais cela fonctionne bien.
C’est donc avec la musique que l’on commence réellement à apprécier les performances du système… À un détail près, il vous faudra savoir quelles sont les musiques stockées sur la clé USB que vous allez lire. En effet, le système répond très bien si vous lui demandez de lire tel album ou tel artiste (il reconnait même les surnoms de certains artistes. Exemple : The Boss pour Bruce Springsteen), mais les commandes vocales ne permettent pas de naviguer dans l’arborescence. Pour cela, il faudra recourir à l’interface tactile.
Un GPS Europe sans fioriture
Sync 2 embarque un grand écran qui permet du coup d’afficher la carte d’un côté, et les indications de l’autre. La navigation est ainsi très intuitive. Mais la cartographie n’est pas franchement une réussite visuellement, la faute à l’absence de 3D notamment. On la trouve pourtant aujourd’hui sur tous les GPS externes (dès 130 euros). Et si on apprécie ce double affichage, on ne comprend pas que, sur un tel équipement, le dispositif ne signale pas de zones de danger (en tout cas sur les routes d’Espagne).
On recommande le pack Premium Sony Plus
Nos véhicules de test étaient équipés du pack audio Sony Premium Plus, composé de 10 HP (plus un caisson de basses). Il est puissant mais a le mérite d’offrir un rendu propre et très détaillé même à bas volume. L’égaliseur de Sync 2, plutôt bien calibré par défaut, offre suffisamment de réglages pour adapter le rendu à son goût.
Ajoutons que Ford a sérieusement travaillé sur l’isolation de la caisse (c’est vraiment perceptible), on peut désormais apprécier sa musique sans trop pousser les watts.
Il faudra attendre pour AppLink
Alors que la concurrence propose des autoradios capables de se connecter directement à Deezer ou Spotify, Sync 2 n’en est pas encore capable à ce jour. C’est pourtant l’intérêt de la solution AppLink que Ford a présentée à l’IFA de Berlin en 2012 (vidéo). Selon le constructeur, ça ne devrait plus tarder. On l’espère, car en l’état, Sync 2 manque d’un aspect « services connectés » pourtant très apprécié des technophiles.
Des technologies d’aide à la conduite milieu de gamme
N’imaginez pas la nouvelle Focus comme une voiture autonome, mais ses différentes technologies d’aide à la conduite savent se faire apprécier. Tout le monde ou presque connaît le régulateur et le limiteur de vitesse. Mais la présence d’un régulateur de vitesse adaptatif est moins courante sur ce segment de véhicule. Grâce à celui-ci, une fois que le conducteur a défini une allure à respecter, le véhicule se charger d’accélérer seul, mais surtout, de ralentir seul si on approche d’un véhicule. S’ajoute à cela les traditionnels capteurs de proximité pour les manoeuvres de stationnement.
En effet, parmi les nouveautés du côté des aides à la conduite, on trouve l’aide au stationnement en bataille. Test à l’appui, le résultat est saisissant. Il suffit d’activer la fonction via un bouton dédié. Ensuite, une fois que le véhicule a trouvé une place, il prend la main sur le volant. Par ailleurs, pour sortir de votre place de parking en marche arrière, la encore les capteurs du véhicule scrutent la route pour vous sur plusieurs dizaines de mètres.
Le dispositif situé au sommet du pare-brise surveille les lignes blanches et lit les panneaux routiers. La première fonction est d’assister le conducteur. En cas de déviation involontaire sur la route, la voiture se charge de rattraper le coup, tout en faisant également vibrer le volant. Si ces alertes se répètent, l’ordinateur en conclura que vous êtes fatigué et vous suggèrera de faire une pause. Si ce dispositif est assez efficace sur les routes où le marquage est bien visible, on regrette qu’il se déconnecte automatiquement au bout de quelques secondes après la première alerte, pour n’être efficace que quelques instants plus tard. Pas sûr que cela vous évite le rail si vous êtes vraiment fatigués.
Enfin, le dispositif Active City Stop évolue lui aussi, puisqu’il est désormais capable de freiner le véhicule automatiquement en cas de danger et cela, même si vous roulez à près de 50 km/h. La technologie était jusqu’à présent limitée à 30 km/h sur Focus.
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