En reprenant Axent, Symantec accède au statut d’éditeur complet d’outils de sécurité. Il donne en même temps un coup de fouet à une diversification amorcée timidement dans le contrôle de contenu et la détection de vulnérabilités. Pour 975 millions de dollars (7 MdF), le roi de l’antivirus s’est offert un éditeur bien implanté dans les entreprises. Axent commercialise notamment le pare-feu Raptor, les outils de détection de vulnérabilités NetRecon et d’intrusion NetProwler. Symantec enrichit ainsi son catalogue professionnel et se positionne sur quelques-uns des secteurs les plus dynamiques de la sécurité. Selon le cabinet d’études IDC, les ventes de pare-feu augmenteront de 26% par an jusqu’en 2003, et celles des outils de détection de 48%. Il se prépare aussi à affronter les spécialistes de ces domaines, comme Check Point Software ou Internet Security Systems (ISS), et le multispécialiste Network Associates, son principal concurrent. Logiquement, la part des ventes en direction des particuliers, le fonds de commerce traditionnel de Symantec, devrait diminuer au profit des entreprises. Alors qu’elle représentait plus de la moitié du chiffre d’affaires lors du dernier exercice fiscal (clos fin mars), elle ne devrait plus représenter que 40% pour l’année 2001. Et si tout se déroule selon les prévisions de Symantec, l’éditeur fera alors partie des rares éditeurs dont le chiffre d’affaires atteint le milliard de dollars. Un pallier approché par Network Associates en 1998 avant de voir son activité refluer l’année dernière.
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