Le prix de l’abonnement aux mises à jour de Norton Antivirus augmente pour ses utilisateurs particuliers de plus de 150 %.Raison invoquée ? L’éditeur découvre trop de nouveaux virus chaque jour. Pour chaque virus, il faut créer une signature, afin que l’antivirus soit capable, par la suite, de le détecter. Et bien que le procédé soit le plus souvent quasi-automatique (la majorité des virus partagent des caractéristiques communes), l’éditeur clame que le coût de ce traitement ne fait qu’augmenter. D’où le passage de l’abonnement annuel de 3,95 dollars à plus du double (9,95 dollars).” Il y a deux raisons à cette augmentation. Tout d’abord, Symantec a du augmenter sensiblement les ressources de son centre d’alertes [Symantec Security Response, NDLR] pour faire face à la multiplication des nouveaux virus, et l’évolution de tarif reflète cet état de fait. Ensuite, les mises à jour des bases de signatures intègrent également la mise à jour du moteur du scanner. Nos clients sont très contents de payer ce prix-là pour ce service, comme le montrent les études que nous avons réalisées auprès de nos utilisateurs avant de modifier nos prix “, explique Sophie Pietremont, chef de produits chez Symantec France.
L’éditeur fera-t-il école chez ses concurrents ?
Cette augmentation ne présage pourtant rien de bon pour les utilisateurs. Le nombre de virus découverts chaque jour est en augmentation exponentielle, et il n’y a désormais aucune raison pour que les tarifs des abonnements ne suivent pas la même voie. Pire : si l’idée fait son chemin chez les autres éditeurs d’antivirus, la perspective de voir arriver sur le marché de vrais produits génériques performants s’éloigne pour de bon.En effet, de tels produits sont chers à développer et ne nécessitent que peu de mises à jour. Le coup de force de Symantec risque fort d’encourager les éditeurs à privilégier longtemps encore le modèle de la détection par signature, garant d’une clientèle captive.Il s’agit là d’une très belle opération pour Symantec. Les esprits taquins pourraient imaginer que l’éditeur tente surtout de compenser la baisse d’activité générale du secteur logiciel en puisant dans la manne que représente l’activité sécurité, la seule à (très) bien se porter aujourd’hui.
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