Quand Symantec opère une croissance externe, c’est souvent à prix modéré. On se souvient des 20 millions de dollars déboursés pour L3 Network Security, une bouchée de pain à l’heure de la nébuleuse Internet ! Avec le rachat de Riptech, Symantec souhaite se renforcer dans les services de sécurité gérés. Un domaine où la firme est bien plus présente aux États-Unis qu’en France. Il y a quelques mois, il nous a, en effet, été impossible d’obtenir le prix du service administré du boîtier Symantec Gateway Security… Le coût de l’opération se situe aux alentours de 145 millions de dollars.Également tombé entre les mains du géant de l’antivirus, Recourse Technologies, dont nous avons présenté à plusieurs reprises les solutions d’IDS et de honeypots, est une petite structure disposant de fortes compétences techniques (notamment dans le monde Unix). Il dispose, à nos yeux, de la meilleure solution commerciale de honeypots du marché. Le montant de ce rachat s’élève à 135 millions de dollars.Avec SecurityFocus, c’est l’un des portails traitant de la sécurité les plus réputés que s’offre Symantec ?” pour un montant de 75 millions de dollars.Pour John Thompson, p.-d.g. de Symantec : “Cette acquisition étendra notre leadership dans les réponses de sécurité liées à Internet avec le rajout du premier système mondial de gestion des vulnérabilités globales, la base de données des vulnérabilités la plus complète et des services d’alertes personnalisables.”
Liberté de ton préservée ?
SecurityFocus gère aussi BugTraq, une des toutes premières listes de diffusion. La question que tout le monde se pose aujourd’hui est de savoir si SecurityFocus gardera sa liberté de ton. Comment seront traités les dossiers mettant en lumière des failles des produits de Symantec ? Le départ ou non de certains éditorialistes bien connus sera un signe sur un éventuel changement de régime.Notons, enfin, qu’aucune de ces sociétés ne dispose dantenne en France, ce qui ne devrait pas faciliter la transmission des savoirs.
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