Il y a des jours où John Chen, lactuel PDG de Sybase, doit envier ses prédécesseurs. Mitchel Kertzman, auquel il a succédé fin 1998, dirige aujourd’hui Liberate (anciennement NCI). Les ventes de ce fabricant de bo”tiers Internet ont fait un bond l’année dernière de près de 70 % quand celles de Sybase stagnaient. Plus rageant encore, la capitalisation boursière de Liberate dépasse de 10 milliards de francs celle de l’éditeur de bases de données, alors que son chiffre d’affaires est cinquante fois plus petit. La réussite de Mark Hoffman, fondateur de Sybase et PDG jusqu’en 1996, est encore plus éclatante. Il est aujourd’hui à la tête de Commerce One, éditeur phare de places de marché. Croissance à quatre chiffres, capitalisation boursière approchant les 60 milliards de francs et succès garanti par les analystes.La réussite de quelques-uns des vice-présidents donne aussi le tournis. Après cinq années passées au sein de Sybase, David Peterschmidt rejoint Inktomi en 1996. Aux deux concepteurs du moteur de recherche, il apporte son expérience dans la gestion d’une société et sa connaissance des réseaux de financement. Les jeunes pousses Internet ont parfois besoin de tuteurs pour s’épanouir.Quand ils ne rejoignent pas des sociétés en devenir, les anciens dirigeants de Sybase fondent carrément leur propre entreprise. Arrivés lors du rachat de Gain Technology en décembre 1992, Pehong Chen et Thomas Siebel ne resteront que quelques mois avant de créer, respectivement, BroadVision et Siebel Systems. Le déclin de Sybase, amorcé au milieu des années 1990, aura fait le bonheur de nombreuses start up.
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