La société Sybari Software a un gros défaut : sa discrétion. Pourtant, ses références clients ont de quoi susciter les jalousies. Airbus, Atos Origin, Dell, Ericsson, HP, Seb-Moulinex, Pirelli, la Société Générale, etc. sont tous
des utilisateurs de ses
produits Antigen. La force de Sybari est sa connaissance approfondie des passerelles Lotus Domino, Microsoft Exchange, Microsoft SharePoint, IM et SMTP, en sus des problématiques de
virus et de filtrage de contenu.Cet éditeur a la particularité de recourir à des moteurs antivirus de sociétés tierces. Six moteurs de divers pays sont disponibles actuellement : Norman (Norvège), Sophos (Angleterre), InoculateIT et Vet, de Computer Associates,
(Etats-Unis), auxquels s’ajoutent, de manière optionnelle et payante, les moteurs de VirusBuster (Hongrie) et de Kaspersky Labs (Russie).
Du plug-in au logiciel à part entière
‘ Le choix du moteur découle d’une analyse statistique avec une permutation circulaire au départ, puis d’un ensemble de critères qui vont dépendre du niveau de mise à jour du moteur, du niveau de priorité, ou
encore du niveau de disponibilité ‘, explique Gordana Cindic, ingénieur produit chez Sybari. Aux moteurs déjà cités se joint celui de Sybari, dédié au traitement des vers.En juin dernier, l’éditeur lançait le plug-in Sybari Spam Manager 1.0 pour ses passerelles Antigen. Les
fonctionnalités antispam se fondent sur divers éléments tels que les listes RBL (Realtime blackhole list), le DNS Lookup, les noms de domaine, ou le nom de
l’expéditeur. Le principe de traitement est simple… un peu trop, diront certains. Aucune analyse plus poussée, de type heuristique ou bayésienne, n’est en effet fournie.La version 2.0 de Spam Manager, sortie en novembre dernier, intègre le moteur SpamCure, de la société Mail-Filters, qui permet d’interroger une base de données maintenue par Mail-Filters. Rappelons que l’utilisation des
listes RBL génère le plus de faux positifs.Avec Sybari Advanced Spam Defense, c’est un logiciel à part entière que propose Sybari, et non plus un simple plug-in. L’objectif est de bloquer 95 % des spams avec un minimum de faux positifs. La
détection des spams, indépendante de la langue et du format, est opérée en temps réel. Les messages sont gérés suivant les critères de l’administrateur, mais aussi de l’utilisateur, puisque ce dernier voit se greffer un dossier
supplémentaire intitulé Courrier indésirable dans le client de messagerie de Microsoft Outlook.Les utilisateurs possédant la dernière version d’Outlook (2003) verront un second dossier de courrier indésirable destiné à traiter le spam, car le produit de Microsoft intègre une fonctionnalité servant à gérer ce type de
courrier non sollicité. La passerelle va interroger une base de données maintenue par Commtouch Software. Après avoir traité la problématique du virus sur différents systèmes de messagerie, Sybari prend maintenant en compte la problématique du spam.
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