Estel, qui utilise le réseau de fibre optique d’ EDS pour proposer des services de voix et données aux PME et aux particuliers, ne constitue pas un investissement très rentable à court terme. Autorisée à opérer en Alsace en octobre 1998, la société affichait en 1999 un chiffre d’affaires de 9 millions de francs.Estel a vu sa candidature pour l’attribution d’une boucle locale radio dans la région Alsace rejetée au profit de BLR Services et de Broadnet France. En outre, l’opérateur helvète aurait dû injecter, en sus des 30,6 millions de francs déjà versés, plus de 80 millions entre 2000 et 2002.
La stratégie européenne de Swisscom mise à mal
La présence de Swisscom dans l’Hexagone se limite désormais à Debitel France, filiale de la société allemande Debitel, achetée à DaimlerChrysler, Metro et Divaco en juillet 1999. Et encore : à en croire le site d’information financières Cercle Finance, l’opérateur espagnol Telefonica s’apprêterait à s’emparer de Debitel pour prendre pied sur le marché allemand.Sans compter les rumeurs d’un lancement d’une OPA de Mobilcom sur Debitel. Inutile de dire que des doutes planent sur la stratégie” Coeur de l’Europe “, qui consistait à être présent dans tous les pays frontaliers de la Suisse.La cession d’Estel et de la société allemande Tesion ont été annoncées en même temps qu’un plan de restructuration en sept entités opérationnelles autonomes, coiffées par un holding. Auparavant, la société suisse avait vendu l’allemand MobilCom à France Télécom, ainsi que CableCom à NTL. Par ailleurs, la société suisse a été contrainte d’abandonner les enchères UMTS en Allemagne et ses prestations par satellite, de vendre divers titres fonciers et des sites logistiques.
La société a en outre débuté la mise en oeuvre d’un plan social courant jusqu’en 2003.Pour l’année 1999, Swisscom a réalisé un bénéfice net de 1,5 milliard de dollars, sur un chiffre d’affaires de plus de 7 milliards.
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