Swisscom va céder ses 50 % du capital qu’il détient dans l’opérateur télécoms Estel, basé en Alsace. Celui-ci propose essentiellement de la téléphonie et de l’accès Internet, aux PME (huit cents clients) surtout, mais aussi aux particuliers. Le repreneur pourrait être le second actionnaire actuel, Electricité de Strasbourg (EDS), une filiale d’EDF, autorisé à préempter. Swisscom avait déjà dû investir plus de 30 MF dans Estel. Selon le plan de financement de ce dernier, qui a enregistré en 1999 un CA de 9 MF (au lieu des 30 MF attendus) et une perte de 25,5 MF selon Les Echos, il aurait fallu y injecter encore 85 MF d’ici à trois ans. Estel venait par ailleurs d’échouer dans l’attribution d’une licence régionale de boucle locale radio en Alsace. Swisscom ne sera plus représenté en France que par sa filiale Debitel, revendeur de services mobiles. Ce départ de Swisscom s’inscrit d’ailleurs dans une stratégie de recentrage sur “la communication mobile”. Exit donc certaines activités internationales dans les télécoms fixes. Outre Estel, Swisscom compte revendre 50 % de Tesion, opérateur fixe allemand, à l’autre propriétaire, Energie Baden-Württenberg. Swisscom cherche un partenaire pour sa filiale milanaise, tandis que UTA Telekom, numéro deux autrichien, détenu à 50 %, pourrait être mis en Bourse. Swisscom, dans le même temps, a annoncé sa réorganisation en sept unités et a engagé en avril une réduction d’un tiers de son effectif. 3 000 emplois vont être supprimés et 3 000 externalisés.
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