Le groupe suisse Swatch, numéro un mondial de l’horlogerie, avance sur le web sans complexe. Son catalogue de montres est disponible sur le web depuis début avril, sur son site baptisé The Store. En suivant le principe maison d’investissements à petits pas, Swatch a décidé de s’attaquer d’abord au marché nord-américain, où la consommation en ligne est déjà bien ancrée.
Boutique test
“Là-bas, nous pouvons nous appuyer sur toute une logistique sûre de distribution et de livraison, que nous ne maîtrisons pas aussi bien ailleurs dans le monde”, a indiqué Nicholas Hayek, qui a confié le dossier à son fils, Nick Hayek junior. Swatch a investi quelque 8 millions de francs suisses (5 millions d’euros environ) dans ce projet, une goutte d’eau dans l’océan du programme de 2 milliards de francs suisses d’investissements pluriannuels.“Si cela marche bien, nous lancerons aussi les ventes par internet en Asie, puis en Europe “, a indiqué Nick Hayek. Les premiers résultats sont, selon lui, plus qu’encourageants. En trois semaines, le site a été visité plus de 200 000 fois et le nombre de montres vendues représente un chiffre d’affaires égal à celui d’une boutique Swatch durant la même période.Le groupe Swatch exporte 90 % de sa production. En 2000, l’Amérique a pesé à hauteur de 14 % de son chiffre d’affaires de 4,5 milliards de francs suisses, soit la même part qu’en 1999. L’année dernière, la firme, qui contrôle au total 18 marques de montres, a fabriqué et vendu presque 2 millions d’unités.
Une montre internet
Swatch va également lancer avant la fin de cette année une ” montre internet “, à la suite d’un accord de coopération avec le géant américain de la communication AOL Time Warner. Dans cette montre pourront être stockées toutes les informations d’accès à internet, sans qu’il soit besoin de les retaper sur un clavier. Il suffira d’approcher la montre, accompagnée d’un tapis de souris interactif, de l’écran de l’ordinateur, pour afficher la page recherchée.Swatch vient aussi de développer la Swatch Access Easypay, une montre qui donne l’heure bien sûr, mais qui joue aussi le rôle d’une carte de crédit. Mise au point aux Pays-Bas, elle est destinée aux clients des stations-service Shell. Il suffit de présenter cette montre à la pompe à essence, et le plein peut être fait. Une facture est ensuite adressée tous les mois au domicile du client.Last, but not least, ” l’heure internet “, inventée par Swatch, s’affiche désormais sur certains portables Ericsson. Quand on peut y lire ” at-1 “, c’est qu’il est minuit à Bienne, au siège de Swatch. Et quand s’inscrit ” at-1000 “, c’est quon a fait le tour du compteur, toujours à Bienne.
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