L’Américain Netflix tisse sa toile en Europe. Son site web de vidéo illimitée à la demande (SVOD) doit être ouvert aux Pays-Bas à la fin de 2013. Sur le Vieux continent, son service, basé sur un abonnement mensuel, est accessible dans six pays (Royaume-Uni, Irlande et les quatre pays scandinaves) depuis la fin 2012.
Tous ces pays européens sont anglophones ou habitués à visionner des vidéos en langue anglaise, ceci expliquant cela. Ils sont venus grossir la base d’abonnés totale qui atteint 36 millions dont 7 millions en dehors des Etats-Unis.
Pour l’instant, Netflix ne s’est pas, encore, attaqué à un grand pays d’Europe continentale. La France, l’Allemagne, l’Italie ou l’Espagne ne sont pas dans ses plans d’expansion pour l’instant.
Pourtant, Netflix est craint par beaucoup dans l’hexagone. En cause : son modèle économique, basé sur un abonnement mensuel à prix bas (7,99 euros/mois en Finlande) donnant accès de manière illimitée à un large catalogue de films et de séries télévisées.
Les concurrents de Netflix craignent de voir débarquer une sorte d’hypermarché virtuel qui déverserait, à prix cassés et en abondance, une armada de contenus américains
Le rapport Lescure veut assouplir la “chronologie des médias”
Le marché français des sites payants de vidéo à la demande est réparti entre des services en ligne adossés à des chaînes existantes (Canal Play Infinity, Pass M6), des sites indépendants (FilmoTV, Videofutur, etc…) sans compter les offres payantes des plates-formes web vidéo, comme DailyMotion (Kids+) ou YouTube.
Si ces concurrents attendent de pied ferme Netflix, celui-ci est freiné dans son approche du marché français par plusieurs facteurs. La chronologie des médias reste un verrou efficace. Actuellement, il faut attendre 3 ans pour pouvoir diffuser, en VOD payante, un film récent après sa sortie en salles. Les séries télé ne sont pas concernées.
Mais, le rapport Lescure propose de réduire à 18 mois, ce délai. Cette évolution, s’il était confirmée, pourrait décider l’Américain à entrer sur le marché français.
Ensuite, le marché français de la VOD est “tenu” par les opérateurs télécoms et leur box ADSL. Ce qui facilite la consommation de télévision de rattrapage, gratuite, dont sont friands les internautes français.
Malgré ces contraintes, Netflix se sentira t-il prêt en 2014 ou en 2105, à “déverouiller” le marché français de la SVOD ?
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