Qu’est-ce qui peut inciter un quidam à accepter l’interruption de ses conversations les plus intimes par de la pub ? Comment comprendre l’engouement pour le WAP, cette fausse promesse de services affichée sur un timbre poste à cristaux liquides ? Suzette Brocolitch (Emmanuelle Béart) ne se pose pas la question. Tous les soirs, elle fait le ménage chez le professeur Victor (Jean-Hugues Anglade), brillant neurologue placardisé pour une raison mystérieuse.
Et puis Suzette fait tomber son plumeau dans la corbeille à papier du professeur… Signe du destin ! Car en retirant l’instrument du récipient fatal, Suzette en rapporte un Post-It. Il porte, en résumé, le terrible secret du professeur Victor : ” Ramollissement du cortex paracritique… Mon Dieu, l’usage du téléphone portable rend idiot* ? ! ! ? “C’est là que débute la croisade de Suzette Brocolitch contre le plus fantastique attentat jamais perpétré contre l’intelligence depuis le lancement de Lara Fabian. Forte de l’amour du professeur Victor qu’elle a su conquérir, Suzette Brocolitch affronte sans répit la meute des opérateurs : l’ignoble Mitchell Good (Peter Coyote), l’infâme John Barry Messy (Gary Sinise) et l’immonde Marvin B. Whig (Joe Pesci). Grâce à son acharnement, Suzette Brocolitch remportera la victoire : une réduction de 0,5 % sur les télécommunications entre 0 et 4 heures du matin !
Notre avis : malgré la fin invraisemblable, Martin Scorsese démontre qu’il est aussi à laise dans la jungle des télécoms que, jadis, dans le milieu de la mafia. Suzette Brocolitch est un grand film, soutenu par un casting brillant.* Souligné trois fois pour que les idiots comprennent. On est à Hollywood.Prochaine chronique le samedi 24 juin 2000
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