Stupeur. Mardi, en début d’après-midi, comme dans beaucoup de bureaux, les journalistes du Nouvel Hebdo découvrent sur le net les images floues des tours new-yorkaises en flammes.C’est d’abord une immense tristesse qui s’abat sur chacun. Puis la certitude partagée que cet indicible massacre fait basculer le monde dans le XXIe siècle. Un millénaire de vertigineuses interrogations.Quel degré de haine la planète recèle-t-elle en son sein ? Quelles faiblesses masquent encore la première puissance mondiale ? Ou sont passés les milliards de dollars investis par l’Occident pour se protéger dans des systèmes technologiques toujours plus sophistiqués ?Dans les prochains jours, les États-Unis vont d’ailleurs devoir répondre à une question simple : qui ? L’Amérique réclame vengeance. Et au-delà le retour à la sécurité pour ses consommateurs, ses entreprises et ses investisseurs.Tant que la réponse militaire américaine ne sera pas connue, les incertitudes liées à l’amplitude du choc économique ne pourront être levées. L’évacuation de la Bourse de Londres et de Francfort révèle à cet égard que la peur est au c?”ur de l’économie.D’autant que ces attentats surviennent après deux semaines de folle glissade boursière et de révision à la baisse de tous les indicateurs macro-économiques mondiaux. Un nombre croissant de grands patrons pronostiquaient une entrée en récession à court terme. Dans certains groupes, consigne était déjà donnée de suspendre tous les investissements et de remettre tout projet de développement à une date ultérieure.Aujourd’hui, au-delà d’une chute de l’activité à court terme et des risques liés à l’énergie et à la finance, c’est la confiance des consommateurs qui est en jeu. Une frappe aérienne cathartique contre un hypothétique ” État voyou ” ne saurait suffire.Peut-être convient-il de tirer les leçons de l’horreur et d’accélérer les mécanismes de régulation politique et économique à l’échelle planétaire.
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