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Sur ZapLoop, promouvoir un disque peut être payant

Ce site lancé en décembre se positionne sur le créneau de la promotion de musique par les fans en échange d’une rémunération sur les ventes. Les internautes n’ont pas besoin d’investir.

C’est un
créneau tellement en vogue qu’il a eu les honneurs du MidemNet 2008, à la fin du mois de janvier dernier à Cannes,
celui de la promotion de musique par les internautes. SellaBand.com a ainsi pu présenter son concept de financement d’enregistrements par les internautes lors d’une table ronde sur le ‘ business des fans ‘, au côté de
Cellfish Media et de son service d’échange et de partage de playlists sur mobiles.Dans le public de l’auditorium Debussy du Palais des Festivals, Romain Carrère, l’un des fondateurs de ZapLoop.com les écoutait attentivement. Ce site basé à Aubervilliers est apparu en décembre 2007, il propose aux internautes de
promouvoir des artistes indépendants.Ces derniers créent un compte sur ZapLoop et peuvent ainsi poster leurs titres en écoute. Les internautes s’inscrivent à leur tour, gratuitement, en tant que ‘ fans ‘ et peuvent sélectionner tous les titres
qu’ils souhaitent pour constituer des playlists (catalogues). Celles-ci sont mises à disposition en écoute pour tous les internautes, inscrits ou non sur ZapLoop.Surtout, les ‘ fans ‘ peuvent exporter ces playlists pour les placer où ils veulent : sur leurs blogs, leurs pages personnelles, celles sur MySpace ou sur Facebook, etc. Il suffit de copier et de coller
sur ces pages le bout de code HTML correspondant, fourni par Zaploop. Le site n’est finalement qu’un point de départ. Sur 5 000 inscrits, 60 % auraient mis en ligne une playlist. Le concept ne s’arrête pas
là : les fans peuvent aussi revendre la musique de leur catalogue en touchant une commission.

25 % des ventes reversés aux fans

Tous les titres sont disponibles en MP3, sans DRM, à des prix variables (50 centimes, 70 centimes, 99 centimes, 1 euro, 1,50 euro, 1,99 euro, etc.). C’est l’artiste qui fixe les prix, au moment où il crée
son compte, sans pouvoir aller au-delà de 2 euros. Il peut aussi proposer sa musique gratuitement. Sur chaque vente, il perçoit la moitié du prix.L’autre moitié est partagée en parts égales entre le site et l’internaute par qui est passé la vente. Contrairement à d’autres plates-formes comme Sellaband.com,
MyMajorCompany ou
NoMajorMusik.com, l’internaute n’a rien à investir au départ pour avoir droit à sa rémunération. Le code HTML qui permet de
créer sa liste et d’activer sa boutique en ligne est totalement gratuit.Le site est encore en bêta-test publique. Une version définitive est prévue pour début mars. A ce moment-là, le site étudiera une évolution de son modèle économique, avec notamment un financement par la publicité.L’autre axe de développement est l’international. Pour l’heure, ZapLoop met en avant 250 artistes français, certains autoproduits, d’autres signés sur de petits labels (Roy Music, Le Gros Label). Mais il en a
6 000 autres dans sa base de données, en provenance de l’étranger. ‘ Les Anglo-Saxons sont beaucoup plus réactifs à ce genre de concept ‘, remarque Gene-Vincent Burdet. Et les artistes
étrangers qui sont proposés sur le site le sont plus souvent par des distributeurs.

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Arnaud Devillard