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“Sur une année, trois succès seulement font l’essentiel des résultats “

Créé en 1983, Partech International gère plus de 800 millions d’euros provenant de fonds de pensions américains et d’institutions financières telles que JP Morgan Asset Management,…

Créé en 1983, Partech International gère plus de 800 millions d’euros provenant de fonds de pensions américains et d’institutions financières telles que JP Morgan Asset Management, Merril Lynch, Bell Atlantic Asset Management, AXA, AGF ou Crédit Agricole-Indosuez.Vous avez cédé vos parts dans l’hébergeur Fluxus. Réalisez-vous une plus-value malgré la chute du marché ? L’opération s’est faite pour quelques dizaines de millions d’euros, un prix évidemment très inférieur à la valeur de la société six mois plus tôt. Mais qui permet tout de même de dégager une belle plus-value, plusieurs fois notre mise de départ. Fluxus était la dernière société indépendante non cotée, bénéficiant d’un très bon catalogue clients, d’une base technologique cohérente, dirigée par une forte personnalité.D’autres acteurs de ce marché sont à vendre. Quel prix faut-il les payer ? Entre deux et huit fois le chiffre d’affaires. Une fourchette qui varie selon les critères cités ci-dessus. Mais, et ceci vaut pour l’ensemble des TMT, cette approche n’est opérante que tant que la société concernée reste saine financièrement. Lorsqu’une entreprise est trop proche de la zone rouge, les méthodes d’évaluation n’ont plus cours. Lorsqu’il n’y a plus de cash, une affaire ne vaut plus rien. Et lorsqu’il n’y a pas de repreneur, une affaire ne vaut rien non plus. Quelles sont vos méthodes d’évaluation pour un premier ou deuxième tour de table ? La profession revient à des méthodes traditionnelles, quitte à les adapter. J’aime bien néanmoins la méthode des comparables, qui permet de se caler sur des entreprises déjà cotées du même secteur d’activité. C’est une méthode simple et, disons-le, opportuniste : la chute vertigineuse des cours nous autorise à valoriser 3 à 4 fois plus bas que l’année dernière. Cela nous a déjà servi lors de récentes opérations. La crise, c’est le bonheur… Allez-vous globalement rattraper vos moins-values potentielles de l’exercice ? Nous allons faire de meilleures affaires. Le business model des capitaux-risqueurs est ainsi fait : dans une année moyenne, 3 succès font l’essentiel du résultat, 10 opérations blanches remboursent l’investissement et le reste est constitué de moins-values. Il faut, aujourd’hui, identifier les deux ou trois vainqueurs de demain. Cette année, il nous reste à mener, après RightVision(*), cinq grandes opérations, pour environ 34 millions d’euros [30 millions de dollars, ndlr].Ces vainqueurs de demain, vous les voyez dans quels secteurs ? Nous mettons l’accent sur la technologie évolutive dans les télécoms, les réseaux et le software internet. Les solutions intelligentes dans l’économie de bande passante, le wireless… tout cela nous semble prometteur. Le B to C est donc à jeter ? Nous ne regardons plus du tout ce secteur, les places étant déjà prises dans les deux secteurs qui avaient du potentiel, le voyage et la finance.
(*) Partech vient de participer, avec Innovacom, à la levée de fonds de 19,8 millions d’euros de Right Vision, concepteur de solutions internet, installé à Sophia-Antipolis.

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Jean Michel Cedro