Petit à petit, TF1 fait son nid sur Internet. Loin des annonces fracassantes, la première chaîne privée européenne progresse par petites touches, au risque de quelques faux pas. Après avoir renoncer l’an passé aux rachats successifs de
sites comme Doctissimo.fr ou Aufeminin.com, TF1 a décidé d’augmenter sa participation (à hauteur de 35 % du capital) dans Overblog, une plate-forme de publication de contenus créée au mois de septembre 2004.Parallèlement, le groupe, désormais présidé par Nonce Paolini, investit 350 000 euros dans Nomao, un service de recommandations à base de cartes interactives et de géolocalisation imaginé par les créateurs… d’Overblog.
A partir d’une carte de Paris, par exemple, les utilisateurs peuvent localiser les restaurants recommandés par la communauté des internautes. Chacun peut créer sa propre carte avec ses propres recommandations et publier l’ensemble sur son blog, son
espace Netvibes ou sur un réseau social.‘ TF1 veut devenir un “média global”, c’est-à-dire intégrer des stratégies TV, Web, mobile, VOD, TMP [télévision mobile personnelle, NDLR] et TVIP [télévision sur IP, NDLR],
tout en conservant cette part d’interactivité qui compte aujourd’hui toujours beaucoup en termes de revenus ‘, explique Olivier Abecassis, directeur général de TF1.
Monétiser l’audience et créer des synergies
Si l’on regarde le tableau d’ensemble, le groupe, qui se donne le temps du développement, a su se positionner assez logiquement sur l’information en ligne (LCI.fr, TF1.fr, Eurosport.fr), la vidéo en ligne (avec WAT, sa plate-forme
dédiée qui intégrera bientôt un player HD 16/9, et des prestations de catch-up TV), ou les services comme Teleshopping.fr, 1001listes.com, SurInvitation.com ou Pilipili.com (un city-guide en devenir proposant des bons de réduction sur le
commerce local).Deux petits nouveaux viennent à moindre coût de rejoindre cette galaxie de sites. Un portail consacré au développement durable (ushuaia-terre.tf1.fr) et Placedestendances.com qui proposent la vente en ligne de collection complète de
vêtements de marque (comme Jacadi, Kookaï, ou Dockers).Si dans l’ensemble, les revenus se font encore attendre, TF1 garde le cap sans trop se préoccuper des fulgurances extérieures : capter une audience sur les nouveaux médias, créer des synergies à partir des actifs du groupe, et
monétiser ladite audience. Un savoir-faire éprouvé du coté de TF1 Publicité.
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