La semaine dernière, le gouvernement français a ordonné aux moteurs de recherche et aux magasins d’applications de déréférencer Wish, le site américain de e-commerce connu pour ses nombreuses contrefaçons et ses produits à petits prix. Une enquête menée par la DGCCRF a révélé il y a quelques jours qu’une très grande majorité de produits commercialisés sur cette place de marché n’était pas conforme aux standards européens et que, pire, un grand nombre de ses produits était même considéré dangereux (45% des jouets et 90% des appareils électriques testés !). C’est ce qui a conduit le gouvernement a ordonné cette mesure inédite, en attendant que Wish mette en place un vrai dispositif pour répondre aux demandes des autorités et supprimer les produits dangereux, ce qu’il ne fait pas aujourd’hui.
Après plusieurs jours, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a appelé ce matin les moteurs de recherche à plus de rigueur, sous menace de les attaquer en justice. Les premiers résultats commencent à apparaître : Apple et Google ont supprimé Wish de leurs magasins d’applications et certains moteurs de recherche l’ont également déréférencé. Google, lui, a quelques heures pour se mettre en conformité.
Une mesure inédite
Si le gouvernement n’a probablement pas explicitement demandé à Apple et Google de supprimer l’application, les deux entreprises ont sans doute préféré rendre l’installation du service de e-commerce impossible sur les smartphones français pour des raisons de praticité (rendre Wish invisible n’aurait pas beaucoup d’intérêt). Il s’agit à notre connaissance d’une mesure inédite, Apple et Google ne suppriment que très rarement des applications à la demande des autorités et sont généralement critiqués quand ils le font. Les liens pour les applications de Wish apparaissent encore sur les moteurs de recherche, mais mènent vers une page indiquant que l’application n’est pas disponible dans notre pays dans l’App Store ou le Play Store.
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Pour avoir le droit d’exister normalement en France, Wish a quelques semaines pour se mettre en conformité (le gouvernement veut un service dédié en charge de la suppression des articles dangereux, comme sur les autres plates-formes) au risque de se voir définitivement interdit. Pour rappel, le site américain n’est qu’une marketplace, ce qui veut dire qu’il ne fait que mettre en relation des vendeurs et des clients. Le problème est qu’il ne se soucie pas de ce qu’il vend.
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