Les nouvelles technologies font partie des priorités nationales. Le Premier ministre vient de le réaffirmer, en annonçant notamment la création d’une “grande école de l’Internet“. Mesure symbolique capitale : en France, aucun sujet n’est vraiment sérieux s’il n’a pas sa grande école. Son utilité réelle est plus contestable. Car la Netéconomie repose avant tout sur de la technique et du marketing (plus des capitaux !). Pour l’une comme pour l’autre, nous sommes déjà abondamment fournis en grandes écoles, dont les diplômés peuplent nos start-up, comme ils peuplaient déjà nos entreprises traditionnelles. On prend les mêmes et on recommence : pas besoin de ” Sup’Internet ” pour en arriver là. Plus intéressantes sont les mesures décidées pour poursuivre la connexion à Internet de tous les établissements scolaires et ouvrir des points d’accès gratuits au réseau pour les jeunes, ainsi que dans les agences locales de l’ANPE. A condition qu’on sache quoi en faire et comment s’en servir. De même que la résorption de la ” fracture culturelle ” ne passe pas par la seule gratuité des musées, celle de la ” fracture numérique ” ne se suffira pas de la mise à disposition de micros.
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