L’Ecole supérieure d’informatique (ESI) de Paris, ou Supinfo, comptait organiser son séminaire d’intégration à la Martinique pour la rentrée 2001-2002. Elle y a finalement créé une école d’ingénierie, la première des Antilles françaises. Inaugurée en début octobre, Supinfo Caraïbes est une réplique de l’établissement parisien spécialisé dans l’informatique. Avec un tel parti pris, elle ne peut pas être homologuée par la Commission des titres d’ingénieurs. Motif : pas assez de sciences. Fabien Poilliot, diplômé en 2000, le regrette un peu : “Il n’y a pas assez de mathématiques. Pourtant, elles sont bonnes pour la logique. Même si l’on n’utilisera aucune des formules apprises.” Président de Supinfo, Alick Mouriesse explique : “Si nous remettions des sciences dans les programmes, nous referions ce que font déjà très bien d’autres écoles.” Or, Supinfo tient à sa spécificité, raison de sa création en 1965. Diplômé en 1990, Bruno Dambrun se souvient que, ” à cette époque, l’ESI était la seule à offrir une telle couverture du marché informatique “.
Des partenariats solides avec les entreprises
Après deux années préparatoires, les étudiants suivent trois ans de cycle d’ingénierie, sans avoir à prendre d’options. “Ils sont déjà spécialisés en informatique. Ce n’est pas la peine d’en rajouter.” Le choix porte sur une des voies de l’informatique. “Ce sont les stages qui déterminent notre futur profil, souligne le diplômé, Fabien Poilliot. La spécialisation vient doucement comme cela.”Revus tous les ans, les programmes incluent l’informatique dès le cycle préparatoire, laissant alors de la place en cycle ingénierie pour les progiciels de gestion intégrés, davantage de droit, l’intelligence économique, la gestion de projet, etc.En plus des stages, Supinfo a tissé des liens étroits avec les entreprises. Elle propose les certifications Cisco, Oracle et Microsoft dès la préparatoire. Les examens se déroulent dans l’école, puisque c’est un centre de test. Microsoft et Oracle ont même signé un accord aux termes duquel ils permettent aux étudiants de copier leurs logiciels. Enfin, à partir de la deuxième année, les étudiants les plus en avance peuvent finir le cursus en alternance.
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