Mesurer la qualité de service de son application e-business est vital pour toute entreprise – particulièrement pour un fournisseur de services internet. Car ce dernier s’engage contractuellement vis-à-vis de ses clients. “Nous devons constamment surveiller tout ce que nous leur délivrons, explique Alain Kadé, directeur technique chez Outrade. com, sous-traitant en gestion de messagerie. Au-delà de cinq indisponibilités par mois, nos pertes financières seraient catastrophiques.”
Des modules spécifiques dédiés à l’e-business
L’élargissement de l’offre est venu des éditeurs de supervision de systèmes : Computer Associates, BMC Software ou HP, entre autres, ont lancé des outils capables de mesurer cette qualité de services web. En fait, la plupart du temps, ils se sont contentés de compléter leurs produits respectifs de supervision par des modules spécifiques dédiés à l’e-business. Ainsi BMC Software a-t-il introduit, entre autres, trois outils dans Patrol 2000 for e-business. Ses principaux indicateurs : la disponibilité de l’application et ses temps de réponse. Des agents vérifient régulièrement la faisabilité d’une requête ou d’une transaction, chronomètrent les opérations et, si nécessaire, simulent des utilisateurs. Des rapports et des tableaux de bord graphiques sont générés pour la surveillance. On peut ainsi détecter la défaillance au niveau d’un service d’une application.
Mais si ces offres répondent au besoin de surveillance générale, elles sont cependant limitées : ces outils demeurent incapables d’indiquer précisément l’élément du système d’information responsable d’une défaillance éventuelle de l’application. En fait, leur rôle est principalement prédictif : signaler un défaut et permettre d’intervenir avant que toute l’application soit touchée et, du coup, rendue indisponible.
Un complément des outils de supervision
Si l’on voulait vraiment compléter la surveillance de l’application e-business, il faudrait mettre en ?”uvre un logiciel de surveillance de bout en bout du système d’information afin de déterminer l’élément incriminé : le serveur, la base de données, le réseau. . . Ce qui explique que les éditeurs d’outils de supervision ne soient pas les seuls fournisseurs de solutions répondant à ce besoin. Systar, par exemple offre avec BusinessBridge un contrôle en temps réel de la qualité de service des processus de l’entreprise : du coup, il en a lancé une version dédiée aux applications e-business. De même, Sysload Software a lancé cette année un nouveau produit ERM (Enterprise Resource Management).
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