Les dés sont jetés : nous connaissons la liste des 20+1 jeux qu’embarquera la future Super Nintendo Classic Mini, lancée le 29 septembre prochain. Si personne ne peut se targuer d’avoir un avis sur le seul jeu inédit qu’est Starfox 2 (à part quelques employés de Nintendo Japon) les 20 autres titres sont, pour une majorité d’entre eux, connus de nos lecteurs de la génération 16-bit.
Le défi pour Nintendo était évidemment de faire plaisir à tous les joueurs en préparant un cocktail savant de titres de qualité, emblématiques de l’époque, mais toujours jouables en cette année 2017.
Tour d’horizon des incontournables, des classiques, des belles surprises… et des quelques titres qu’on voudrait échanger contre de meilleurs jeux.
Les incontournables
- The Legend of Zelda : A Link to the Past
- Super Mario World
- Super Mario Kart
- Star Fox
- Donkey Kong Country
Tous les jeux susmentionnés ont été livrés en pack avec la console tellement ils représentaient un argument de vente fort. Zelda est devenu le jeu culte de la machine, Super Mario Kart a lancé une franchise toujours exploitée aujourd’hui, Starfox (ou Starwing selon les régions) assassine techniquement la Megadrive grâce à son rendu 3D révolutionnaire (à l’époque), Super Mario World a enrichi la licence et le gameplay grâce à Yoshi et Donkey Kong Country, fruit du (trop court) partenariat avec Rare Software, transforme le vieux jeu de Game & Watch en l’un des meilleurs – et des plus beaux – jeux de plate-forme de toute la période 16-bit.
Du côté des hits, Nintendo fait ici un sans faute.
Les classiques
- Super Metroid
- Super Castlevania IV
- Contra III: The Alien Wars
- Mega Man X
- Super Ghouls ’n Ghosts
- Secret of Mana
- F-ZERO
Le cœur des incontournables s’appuie sur un socle de jeux de qualité eux-aussi emblématiques de la machine et de l’époque. Les cinq premiers titres sont ainsi de parfaits représentants des années 90 : un héros qui court, saute et tire sur des ennemis avec, selon les jeux, plus ou moins d’histoire. Le roi de la catégorie est bien évidemment Super Metroid, le plus riche et le plus subtil de tous.
Super Castlevania IV profite d’une ambiance médiévale sombre soignée, Contra III est un défouloir, Megaman X (Rockman pour les japonisants) profite de son héros attachant et Super Ghouls ’n Ghosts reste une référence qui inspire toujours de nombreux éditeurs de jeux indépendants.
Face à ces jeux de plateforme sauce Run & Gun (ou shoot & jump) on retrouve le légendaire Secret of Mana qui a donné ses lettres de noblesse au style action-RPG et qui fut, avec Zelda, le premier contact des jeux de rôle/aventure pour de nombreux européens, notre continent ayant longtemps été négligé par les éditeurs de RPG.
Finalement s’ajoute F-ZERO, héritier de Hi-Octane sorti sur PC, représentait le top du top des sensations à haute vitesse avant que Wipeout ne vienne remettre les pendules à l’heure sur PlayStation.
Dans cette catégorie encore, le contrat est bien rempli et les jeux sont bien le reflet des années 90.
Les belles surprises
- Final Fantasy III (FF VI)
- Super Mario World 2 : Yoshi’s Island
- Earthbound
Voir Final Fantasy III (en fait le VI selon la chronologie japonaise) installé de série sur cette mini console est un soulagement. Cela corrige l’hérésie de l’époque : comme nous l’avons dit au paragraphe précédent, nombre de jeux d’aventures, dont FF III, ne sont pas sortis en Europe à l’époque. Or, FF III (VI) est un monument du J-RPG (jeu de rôle japonais) et s’impose toujours comme l’un des meilleurs opus de la série – demandez aux fans. Les nostalgiques du titre vont pouvoir retrouver les vraies sensations de l’époque et ceux qui sont passés à côté vont pouvoir, grâce à la présence des autres titres, se rendre compte de la différence de richesse musicale, graphique et scénaristique entre Zelda (et même Secret of Mana) et Final Fantasy III. Et si vous doutez de la pertinence de sa présence dans la SNES Mini, regardez plutôt les chiffres de vente des versions portées sur iOS et Android pour revoir votre jugement.
La présence de Super Mario World 2 : Yoshi’s Island est aussi un plaisir : moins emblématique que Super Mario World 1 qui accompagnait le lancement de la console, Yoshi’s Island est plus joli, plus riche, plus moderne et mieux fini que son prédécesseur. Il est juste moins connu et sa présence ici n’est que justice car il s’agit d’un des trois meilleurs jeux de plate-forme de la console.
La plus grosse et, très subjectivement, la plus grande surprise de la sélection s’appelle Earthbound. Connu au Japon sous le nom de Mother 2, ce titre inédit en Europe est un ovni vidéoludique, un RPG au look mi enfantin, mi psychédélique qui est devenu un objet de culte pour les collectionneurs de cartouches. Dans sa version collector – que votre serviteur possédait – il était livré avec un guide de jeu avec support olfactif – en clair, on grattait des pages pour sentir l’odeur des monstres que l’on combattait. Un jeu de rôle unique dont les fans attendent toujours un héritier moderne.
Les jeux qu’on veut échanger (et contre quoi)
On en arrive aux 5 jeux qui, s’ils sont certes de bons représentants de leur époque, n’en sont pas moins inférieurs à d’autres titres. Les choix de Nintendo ne sont pas aberrants et il y a fort à parier que certaines histoires de droits sur les licences ont dû rentrer en jeu. Mais si nous en avions le pouvoir, nous aimerions procéder à des échanges. Seule limite imposée : tout titre doit être remplacer par un jeu du même genre.
Voici nos choix :
Super Mario RPG: Legend of the Seven Stars / Chrono Trigger
Si ce choix nous voudra sans nul doute l’ire des fans acharnés de Mario, la vérité est que si Super Mario RPG: Legend of the Seven Stars est joli, il n’a d’autre force que d’être un jeu (de plus) où l’on incarne un plombier. Simpliste, court et sans scénario solide (le comble pour un RPG), le pauvre Super Mario RPG n’arrive pas à la cheville du célèbre Chrono Trigger développé par Squaresoft. S’appuyant sur des personnages dessinés par Akira Toriyama, père de Dragon Ball (et Pr Slump !), Chrono Trigger offre une histoire riche, un scénario moins linéaire, et des graphismes et musiques de top niveau pour l’époque 16-bit. Comme pour Final Fantasy VI, si vous doutez de notre choix, regardez les chiffres de vente des portages mobiles iOS et Android. Et jouez y.
Kirby Super Star / Earthworm Jim
On échange sans aucun scrupule la peluche Kirby Super Star contre le célébrissime ver de terre au gros flingue, le bien nommé Earthworm Jim. Si le héros de Nintendo est bien mignon, la qualité des dessins, de l’univers, de l’animation et du gameplay d’Earthworm Jim en font un jeu de plateforme de bien meilleure qualité et qui présente bien plus de challenge que la petite baudruche gonflable et lobotomisée de Nintendo.
Kirby’s Dream Course / Rock and roll Racing
Nous n’avons rien contre Kirby – Dream Land sur Gameboy était un excellent titre – mais le jeu de golf délirant qu’est Kirby’s Dream Course est loin d’être irremplaçable. Dans la veine des jeux de trajectoire nous lui préférons le très nerveux Rock and Roll Racing, bien plus jouissif, moins niais et plus amusant. Une tuerie à la bande son impeccable conçue par Silicon & Synapse, aujourd’hui connu sous le nom de… Blizzard.
Super Punch-Out!! // NBA Jam Tournament Edition
Les consoles 16-bit n’étaient pas assez puissantes pour rendre hommage aux pratiques athlétiques et sportives, et s’il est vrai que Super Punch-Out!! a marqué son époque, il est difficile d’y rejouer en 2017 tant le gameplay a vieilli. Nous le troquons bien volontiers contre le seul bon jeu de basket de la console, le très rythmé NBA Jam Tournament Edition. Un jeu fun qui profite de très bons sprites, le mètre étalon graphique de l’époque avant l’arrivée des modèles 3D.
Street Fighter II Turbo: Hyper Fighting / Super Street Fighter II The New Challengers
Un Street Fighter en chasse un autre : version améliorée du premier Street Fighter II, Street Fighter II Turbo: Hyper Fighting est certes emblématique de son temps, mais s’avère inférieur à Super Street Fighter II : The New Challengers. Une mouture qui profite de la même nervosité que son prédécesseur mais qui apporte 4 nouveaux protagonistes. Pourquoi s’en priver ?
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